Top 14. Toulouse. Roumat et Retière, les symboles d’un recrutement parfaitement ciblé
Arrivés cet été en provenance de l’UBB et de La Rochelle, Alexandre Roumat et Arthur Retière se sont parfaitement adaptés au système de Toulouse.
Sans surprise, le Stade Toulousain s’est qualifié vendredi dernier pour la finale du Top 14, en atomisant un Racing 92 bien trop imprécis pour espérer faire bonne figure. Une rencontre où de nombreux stadistes se sont montrés, à commencer par le numéro 8, Alexandre Roumat. Arrivé de l’UBB cet été, celui qui avait perdu sa place de titulaire en Gironde s’est tout de suite adapté au système très joueur d’Ugo Mola. Si bien qu’aujourd’hui, ce dernier (qui a été aligné à 32 reprises cette saison pour 1860 minutes jouées, ce qui en fait le joueur le plus utilisé avec Matthis Lebel) est un élément clé des Rouges et Noirs. Très élégant balle en main, Roumat fait le lien entre les avants et les 3/4 toulousains, grâce notamment à sa capacité à jouer debout. Un profil qui convient parfaitement au jeu produit par le Stade Toulousain, en témoignent d'ailleurs ses 5 essais inscrits cette année. De plus, ses qualités en touche en font un joueur presque indispensable, et permettent à Ugo Mola d'aligner d'autres avants plus puissants et moins aériens, comme Emmanuel Meafou en deuxième ligne. En bref, une première saison plus que réussie d'un point de vue individuel pour Alexandre Roumat, symbolisée par sa rencontre de vendredi face au Racing 92. Encore excellent en touche, il inscrit également le 3ème essai des siens, en se rendant disponible dans un intervalle. Mais voilà, il ne fut pas la seule recrue au rendez-vous lors de cette demi-finale.
Ce vendredi, 3 des 23 joueurs toulousains présents sur la pelouse ont posé leurs bagages cette année : Alexandre Roumat, mais aussi Arthur Retière et Jack Willis. Et si le premier nommé a, comme nous venons de le dire, encore été très bon, ce fut également le cas des deux autres. Moins utilisé que son compatriote, Arthur Retière a dû faire face à une concurrence rude, que ce soit à la mêlée ou à l'aile. Mais voilà, au fil de la saison, l'ancien Rochelais a prouvé qu'il était sans aucun doute un joueur sous-côté, qui devrait davantage être utilisé. Et notamment depuis ses entrées en Champions Cup face aux Sharks et contre le Leinster, où le grand frère d'Edgar a amené du punch et de la vitesse. Si bien qu'avec le forfait de Mallia, Ugo Mola n'a pas hésité à titulariser Arthur Retière à l'aile droite de l'attaque des Rouges et Noirs. Un choix payant, puisque l'ailier de poche n'a cessé de poser des problèmes au Racing 92, que ce soit en attaque (un essai inscrit) ou en défense. Tout comme d'ailleurs Jack Willis, autre recrue, qui, comme à son habitude, a découpé à tour de bras vendredi. Des réussites sportives, qui prouvent que le recrutement effectué par les dirigeants toulousains a été parfaitement ciblé...
15 DE FRANCE. L'élégant Alexandre Roumat, le vrai oublié de la liste des Bleus ? Les blessures, la seule ombre au tableau
Néanmoins, une ombre persiste concernant le recrutement du Stade Toulousain cette saison : les blessures. Car si nous pouvons rajouter Paul Graou dans les paris réussis (même s'il n'a pas un statut de titulaire), n'oublions pas que les 3 principales recrues n'ont pas eu l'effet escompté : Ange Capuozzo, Pierre-Louis Barassi, et Melvyn Jaminet. Tous internationaux, ces derniers ont dû faire face à de nombreux pépins physiques, qui ne leur ont pas permis d'exprimer l'étendue de leur talent. À commencer par le Feu follet italien, qui n'a pu disputer que 11 petites rencontres avec son club cette saison (9 titularisations). Quant à Barassi, celui-ci a connu de bonnes périodes (notamment en Champions Cup, où il s'est montré très propre), sans jamais pouvoir enchaîner sur la durée. Au final, le seul petit ''flop'' du recrutement stadiste est bel et bien l'ancien arrière de l'USAP, Melvyn Jaminet. Car si lui aussi a été touché par les blessures, il fut néanmoins assez vite relégué au rôle de doublure de Thomas Ramos, impérial cette saison. Une saison à oublier pour Jaminet, d'autant que selon les dernières informations, ce dernier ne devrait pas être remis pour la finale face à La Rochelle (tout comme Capuozzo).
RESUME VIDEO. Top 14. La Rochelle s'impose dans la difficulté face à Bordeaux-Bègles et rejoint Toulouse en finaleEn résumé, le recrutement effectué par le Stade Toulousain à l'intersaison est plutôt réussi, et ce malgré les blessures de certains joueurs. En effet, le club a su apporter de la plus-value avec des profils ciblés à la perfection, à un effectif déjà pléthorique. Un point commun avec le Stade Rochelais, qui a su lui aussi se renouveler sans pour autant déstabiliser l'équilibre de l'équipe (Seuteni, Hastoy, Thomas, Dillane). Une donnée qui pourrait expliquer en partie la domination globale de ces deux formations cette saison, qui n'ont jamais vraiment connu de mauvaises périodes, et ce même pendant les doublons...
Source: Le Rugbynistère