Supermarché Casino : à Saint-Brieuc, celui des Villages ne sera finalement pas vendu
Depuis l’annonce de la cession imminente d’une partie des magasins du groupe Casino, les spéculations allaient bon train aux Villages. Le supermarché du rond-point Pablo-Neruda, le plus ancien « super » des Côtes-d’Armor , allait-il encore changer d’enseigne, passé en 50 ans de Mammouth à Géant, en passant par Rallye ? Le comité central organisé au siège du groupe, ce lundi matin, à Saint-Étienne (42), a permis d’y voir plus clair : l’enseigne briochine n’est pas concernée par ce plan de cession, en deux vagues, au profit du Groupement Intermarché . Lequel s’est finalement positionné pour 119 magasins en France et ne projette de reprendre qu’un seul des huit hypermarchés (d’une superficie supérieure à 2 500 m²) bretons de Casino, à Lorient (56).
Une annonce qui concorde avec les informations que nous avions pu recueillir localement, auprès des acteurs du secteur. « Les hypers, ça nous intéresse peu », confiait un propriétaire d’enseigne Intermarché, contacté par la rédaction quelques heures avant l’annonce. D’autres estimaient la reprise du Casino des Villages comme « peu probable », du fait de la simple proximité avec deux autres enseignes du Groupement, à Trégueux-Brézillet (3,3 km), où Intermarché possède plusieurs enseignes (Intermarché, Netto, Bricomarché). Et celui de Trémuson, situé à un peu plus de 4 km. Des magasins « dynamiques » ayant fait l’objet d’extensions et de nombreux travaux, ces dix dernières années, de surcroît.
« Il n’y a pas de clause concernant les distances entre les magasins, c’est non-contractuel, mais si vente il y avait, on me l’aura proposée en priorité », affirmait par ailleurs ce lundi Mickaël Goger, propriétaire de l’Intermarché de Trémuson : « Je peux seulement vous dire que ce n’est pas le cas. Je ne sais rien de ce dossier. Et dans tous les cas, je n’aurais pas acheté ».
Des salariés plutôt sereins
Du côté du Casino des Villages, le directeur du magasin s’est refusé à tout commentaire, ce lundi, nous renvoyant vers le siège stéphanois. Et du côté des salariés (ils sont une centaine, aux Villages) que nous avons pu interroger, il ne semblait pas régner d’inquiétude particulière. « On en parle, mais les salariés sont assez sereins. Les seuls qui sont un peu inquiets sont ceux proches de la retraite », assurait une salariée, ce matin encore, sous couvert d’anonymat.
Reste que les sources syndicales anticipaient, il y a quelques heures encore, un nombre plus important de cessions que celui annoncé. Et qu’une mise en vente ne peut pas être exclue « dans un an, ou dans le cadre d’une troisième vague », précise un observateur du dossier.
Source: Le Télégramme