Emmanuel Macron attendu à Vivatech pour soutenir les start-up françaises dans une période de turbulences

June 14, 2023
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Le Président de la République, Emmanuel Macron, lors de son discours à Aguettant, laboratoire pharmaceutique, le 13 juin 2023, à Champagne (Ardèche). KAMIL ZIHNIOGLU POUR « LE MONDE »

Le 30 juin 2016, le salon Vivatech ouvrait pour la première fois ses portes. Coorganisé par Publicis et Les Echos, ce salon ambitionnait d’inscrire Paris sur la carte mondiale de la tech, au même rang que Las Vegas, qui accueille depuis 1967 le CES (Consumer Electronics Show).

A l’époque, le président de la République, François Hollande, s’était rendu sur place, dans une édition marquée par la présence de 1 200 start-up et quelques invités prestigieux tels qu’Eric Schmidt, le président exécutif d’Alphabet, maison mère de Google, John Chambers, le patron de Cisco, ou Allen Blue, le cofondateur de LinkedIn.

Mercredi 14 juin, le président Macron traversera, lui, pour la sixième fois, les allées du parc des expositions de la porte de Versailles, lors d’un rendez-vous devenu aussi rituel pour le chef de l’Etat que le Salon de l’agriculture. Et ce, d’autant plus que VivaTech a changé d’ampleur. Pour sa septième édition, c’est le double de start-up qui est attendu (2 400) par rapport à 2016, ainsi que 2 000 investisseurs. Le promoteur de la « start-up nation » y est attendu en territoire conquis.

Cette édition, qui s’annonçait assez terne, avec pour principale tête d’affiche Marc Benioff, le dirigeant de Salesforce, a gagné en attrait depuis l’annonce, à la dernière minute, de la venue d’Elon Musk, le patron de Tesla, SpaceX et Twitter. De son côté, le président Macron prévoit une déambulation dans le salon mercredi après-midi, avant une prise de parole prévue en fin d’après-midi.

Phase d’incertitude mondiale

Il sera difficile pour le locataire de l’Elysée d’ignorer, en ce mois de juin, les difficultés de l’écosystème français, percuté comme les autres par une phase d’incertitude mondiale sur les valeurs technologiques. Selon une étude du fonds britannique Atomico, publiée mercredi 7 juin, le montant des levées de fonds dans l’Hexagone s’est élevé à moins de 5 milliards de dollars (4,6 milliards d’euros) au premier semestre 2023, en recul de 55 % par rapport à la même période de 2022. Seul le Royaume-Uni, sur le continent européen, a connu un recul plus prononcé (– 57 %), mais il reste de loin le marché le plus attractif, avec environ 7,5 milliards de dollars investis, devançant la France et l’Allemagne, en troisième position.

En 2022, la France avait été la seule grande scène de la tech européenne à réussir à mobiliser plus d’investissements qu’en 2021 (14,6 milliards de dollars, contre 12,4 milliards). Un montant qu’elle ne semble pas pouvoir égaler en 2023.

Pour autant, Emmanuel Macron devrait continuer à manifester son soutien aux start-up françaises. Des annonces sont notamment attendues sur les questions du financement, qui pourraient porter sur un nouveau chapitre du « plan Tibi » (du nom de l’économiste Philippe Tibi), visant à mobiliser les fonds des acteurs institutionnels (banques, assurances, etc.) en faveur des jeunes pousses high-tech.

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Source: Le Monde