Le tourisme à Paris proche de ses niveaux d’avant la pandémie de Covid

June 15, 2023
267 views

Des touristes sur le parvis de la basilique du Sacré-Cœur, à Paris, le 9 août 2022. ALAIN JOCARD / AFP

Ils sont déjà bien visibles, avec leurs sacs à dos et leurs valises à roulettes… A Paris et dans sa proche banlieue, les touristes sont, depuis plusieurs mois, de retour ; les chiffres l’attestent. Entre janvier et avril, 11,6 millions de ces voyageurs ont été accueillis dans le Grand Paris. Un chiffre en hausse de 27,2 % par rapport à 2022, et presque équivalent à 2019 (− 2,5 %), dernière année avant la pandémie de Covid-19. Parmi eux, les Américains sont de loin les plus nombreux (13 %), devant les Britanniques, les Allemands, les Italiens et les Brésiliens.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés A Paris, le retour du tourisme du monde d’avant-Covid Ajouter à vos sélections Ajouter à vos sélections Pour ajouter l’article à vos sélections

identifiez-vous S’inscrire gratuitement

Se connecter Vous possédez déjà un compte ?

Ces touristes dépensent, par carte bancaire, 390 dollars (359 euros) en moyenne durant leur séjour, contre 356 dollars avant le Covid. Les plus dépensiers sont les Américains, avec 703 dollars, juste devant les Espagnols (526 dollars), sachant que ce classement ne tient pas compte des paiements en liquide.

Seuls grands manquants à l’appel, les touristes chinois. « Il y a un problème de vols, de prix et de visas », explique Frédéric Hocquard, adjoint à la mairie en charge du tourisme et de la vie nocturne, pour justifier ce lent retour. « Ces touristes chinois pourraient être vraisemblablement de retour en cette fin d’année » 2023, précise de son côté Corinne Menegaux, directrice générale de Paris je t’aime-Office de tourisme, alors que les Coréens et les Japonais commencent à faire acte de présence.

« Obliger l’Etat à réguler »

Dans l’hôtellerie, le taux d’occupation moyen dans le Grand Paris est de 70,6 %, soit 1,8 point de moins qu’en 2019. En revanche, les prix des hôtels ont flambé de près de 30 % en moyenne, à 188,80 euros, par rapport à 2019. « Cette hausse est à peu près similaire dans toutes les capitales », souligne Frédéric Hocquard, ajoutant vouloir inciter à la modération de cette envolée, qui plus est avant la tenue des Jeux olympiques, à l’été 2024.

« Nous ne voudrions pas assister à une flambée des prix comme cela a été le cas lors des derniers week-ends de Pentecôte », ajoute l’élu, alors que des locations de chambres doubles d’hôtel ont pu monter jusqu’à 300 euros, voire 400 euros, la nuit.

Pour ce faire, les autorités parisiennes disent avoir passé un accord avec des syndicats hôteliers, comme l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, afin de faire respecter au mieux la grille des tarifs recommandés. S’agissant de l’incidence d’Airbnb sur le marché, elles réitèrent leur volonté d’empêcher le développement des meublés touristiques.

« Nous ne comptons plus les recours et batailles judiciaires à ce sujet », souligne M. Hocquard. « Avant, nous étions seuls sur ce sujet, à présent il y a unanimité des métropoles ou zones rurales pour obliger l’Etat à réguler », insiste-t-il. A son sens, le pouvoir coercitif des villes doit être renforcé, comme cela a été le cas en Espagne, où chaque commune peut prendre les mesures qui lui sont le mieux adaptées.

Il vous reste 10.64% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Source: Le Monde