ASM Clermont Auvergne : le groupe Michelin devient actionnaire à 100 % du club de rugby de Clermont
Le groupe industriel Michelin, basé à Clermont-Ferrand, est devenu l’actionnaire unique du club de rugby de la ville, l’ASM Clermont Auvergne, ont annoncé vendredi 16 juin le club et l’entreprise dans un communiqué. Le capital de la formation était jusqu’ici détenu « très majoritairement » par une association, l’ASM Omnisports.
Ce mouvement s’explique par la situation financière compliquée du club auvergnat. Il a perdu cette année 6,5 millions d’euros, ses fonds propres « étaient à zéro, la trésorerie aussi, ou presque », révèle Jean-Claude Pats, président de l’ASM Clermont Auvergne depuis le 1er juin, dans un entretien au quotidien régional La Montagne, vendredi. « [Au minimum], le club allait être relégué, au pire, il pouvait disparaître », résume-t-il. M. Pats précise que le groupe Michelin y a injecté onze millions d’euros.
« De nouvelles fondations »
La formation espère que l’investissement du manufacturier, qui reste par ailleurs l’un de ses principaux sponsors, va permettre de « construire de nouvelles fondations stables sur le plan économique ». L’objectif est notamment de « diminuer nos dépenses partout où c’est possible, et [de] se réapproprier la marque ASM et le stade pour développer nos recettes », précise M. Pats à La Montagne.
Dans son communiqué, le club insiste sur le fait que « le groupe Michelin n’a pas vocation à rester l’unique actionnaire de l’ASM Clermont Auvergne » : « Une fois la performance sportive et les résultats économiques retrouvés », tant la formation que le manufacturier souhaitent ouvrir le capital à d’autres partenaires du territoire.
Un poste de directeur général a été créé au sein du club et confié à Benoît Vaz. Il sera responsable de « la gestion et du développement opérationnel de l’ensemble des activités de l’ASM Clermont Auvergne ».
Sur le plan sportif, Clermont a réalisé une saison médiocre, échouant notamment à se qualifier pour les phases finales du championnat de France, pour la deuxième année de rang. Il cherche actuellement à rompre le contrat qui le lie au pilier Mohamed Haouas, condamné à un an de prison ferme pour des violences contre sa conjointe et qui devait rejoindre le club auvergnat en juillet. Cette procédure pourrait coûter cher à l’ASM Clermont Auvergne.
Source: Le Monde
