Bientôt une nouvelle taxe sur les voitures électriques ?

June 16, 2023
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Le gouvernement français envisage de durcir le malus écologique pour les voitures électriques trop lourdes

Cette mesure vise à encourager l’utilisation de véhicules plus légers et moins puissants, qui sont plus respectueux de l’environnement

Cette mesure pourrait potentiellement freiner l’adoption de la voiture électrique sous toutes ses formes

Le débat sur la taxation automobile s’intensifie en France suite à la récente annonce du gouvernement qui envisage d’imposer un malus écologique sur le poids des véhicules électriques. Une proposition qui n’a pas manqué de susciter des réactions diverses dans l’opinion publique.

Le gouvernement wallon de Belgique a récemment instauré une taxe sur les véhicules en fonction de leur poids, incluant les voitures électriques. Une décision qui a probablement interpellé les décideurs politiques français et influencé leurs réflexions sur le sujet.

Dans le cadre de l’élaboration d’un nouveau bonus écologique pour 2024, la France a annoncé l’introduction d’un critère environnemental plus strict. Ce bonus ne sera accordé qu’aux modèles présentant un bon bilan carbone, une mesure visant à contrecarrer les marques de véhicules électriques chinoises, souvent critiquées pour leur empreinte carbone élevée.

Mais le gouvernement ne compte pas s’arrêter là. Il envisage également de durcir le malus écologique, une taxe actuellement basée sur les émissions de CO₂ et le poids du véhicule. Jusqu’à présent, les voitures électriques étaient exemptées de cette taxe car elles n’émettent pas directement de CO₂ et le poids n’était pas pris en compte. Jusqu’à présent…

Une taxe sur les voitures électriques trop lourdes

Depuis son instauration le 1er janvier 2022, le malus au poids n’a pas subi de modifications majeures. Il s’applique aux véhicules de plus de 1 800 kg à raison de 10 euros par kilo. Toutefois, les hybrides rechargeables avec une autonomie électrique suffisante et les modèles 100 % électriques échappent à cette taxe, une exception conçue pour ne pas freiner l’électrification du marché automobile.

Mauvaise nouvelle si vous comptiez vous offrir une voiture électrique en 2024 : ces règles pourraient bien changer. Selon Le Journal de l’Automobile le gouvernement envisage une réduction du seuil déclencheur du malus au poids, à 1,7 voire 1,6 tonne. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a également évoqué l’élargissement de ce malus aux véhicules hybrides et électriques, lors d’une intervention devant la commission des affaires économiques du Sénat.

L’idée de taxer les voitures électriques les plus lourdes divise l’opinion publique. D’un côté, cela encouragerait l’utilisation de véhicules plus légers et moins puissants. Un bon point pour l’environnement mais aussi les consommateurs puisque ces véhicules plus légers sont aussi plus abordables.

Chez les défenseurs de cette mesure on explique que “quelqu’un qui a les moyens de s’acheter une grosse voiture électrique a les moyens de payer un peu plus”. Cette politique pourrait ainsi favoriser l’adoption de voitures électriques plus petites et plus abordables, contribuant à réduire les inégalités et à promouvoir une transition vers des véhicules plus respectueux de l’environnement.

De plus, l’argument selon lequel il vaut mieux avoir une grande autonomie (et donc une grosse et lourde batterie) est de plus en plus contesté, au profit d’un argument en faveur de la recharge ultra-rapide.

Une vision que les opposants à cette taxe ne partagent pas. Une telle mesure pourrait freiner l’adoption de la voiture électrique sous toutes ses formes expliquent-ils, ce qui serait regrettable face à la crise écologique actuelle.

Le débat sur l’évolution de la fiscalité automobile en France ne fait que commencer. Le projet de loi pour 2024 doit être présenté en septembre pour une mise en application en 2024.

Source: Presse-citron