Chantier du TGV Lyon-Turin : Sandrine Rousseau veut "mettre des écharpes entre les manifestants et les forces de l'ordre"

June 16, 2023
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La députée écologiste se réjouit que des élus se rendent au rassemblement prévu ce week-end, pourtant interdit par la préfecture.

Faut-il s'attendre à de nouveaux débordements ? Plusieurs milliers de personnes sont attendues ce week-end pour manifester contre la construction de la ligne ferroviaire reliant Lyon à Turin, jugée par certains néfaste pour l'environnement. Craignant des heurts du même ordre que la manifestation de Sainte-Soline en mars dernier en opposition aux «méga-bassines», la préfecture a prévu d'interdire le rassemblement. Lequel devrait malgré tout avoir lieu, en présence, aussi, d'élus de la Nupes.

«Ils ont raison d'aller sur place», a réagi à ce sujet l'écologiste Sandrine Rousseau, invitée vendredi sur France Info. Elle-même sera absente, mais y serait «évidemment allée» si elle avait été «libre». «C'est très bien qu'il y ait des élus qui aillent sur place pour protéger les manifestants et pacifier certaines situations», a-t-elle fait valoir, alors que la présence de parlementaires et élus locaux à un événement interdit de ce type a précédemment été dénoncée par le gouvernement.

Une ZAD, «c'est pas grave»

Les protéger de quoi ? «Presque contre certains d'entre eux qui peuvent vouloir faire déborder le vase», a reconnu la députée de Paris, alors que Sainte-Soline avait donné lieu à la présence d'opposants particulièrement radicaux. Sandrine Rousseau avait à l'époque aussi mis en cause la réponse policière, ce qu'elle continue de faire. Raison pour laquelle elle se réjouit aujourd'hui que les élus puissent «mettre des écharpes entre les forces de l'ordre et les manifestants, de sorte que les affrontements ne soient pas directs».

Quant à la possibilité d'installation d'une «zone à défendre» (ZAD) sur place, «c'est pas grave», a réagi l'élue. «Quand bien même il y a une ZAD qui s'installe, et bien il y a une ZAD qui s'installe.» Les ZAD, qui demeurent la crainte de nombre d'élus locaux, «sont quand même des zones où on occupe des terrains pour le bien commun. On ne défend que la planète en fait.»

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La députée a également défendu le collectif des «Soulèvements de la terre» dont la dissolution a encore été confirmée cette semaine par plusieurs membres du gouvernement. Selon elle, «ce qu'ils veulent, c'est qu'on protège la terre». «On est dans une situation gravissime. (...) Il y a une révolution à faire. Il y a une révolution du monde agricole à faire», a-t-elle martelé.

Source: Le Figaro