Mort de Karine Esquivillon : comment son téléphone portable a trahi son mari, forcé à avouer
Une terrible dénouement. Après trois mois d’enquête, Michel Pialle, le mari de Karine Esquivillon, est passé aux aveux dans la nuit de jeudi à ce vendredi 16 juin. Lors de sa garde à vue, le brocanteur de 51 ans a en effet reconnu avoir tué sa femme, disparue depuis le 27 mars dernier, rapporte Le Parisien. Selon lui, un accident à l’arme à feu serait à l’origine de sa mort.
D’après nos confrères, juste après ses aveux, Michel Pialle a conduit les gendarmes de la section de recherches de Nantes, en charge de l’enquête, dans un bois de Vendée où il avait caché le corps de sa femme. Le mis en cause va désormais être emmené au palais de justice de La-Roche-sur-Yon où il sera ensuite présenté aux deux juges d’instruction chargés du dossier ouvert pour « enlèvement et séquestration » ainsi que « meurtre ». Il pourrait alors être mis en examen et placé en détention provisoire.
Michel Pialle aurait tenté de brouiller les pistes grâce au téléphone
Depuis plusieurs semaines, les éléments s’accumulaient contre Michel Pialle. Si les diverses incohérences dans le récit de Michel Pialle autour de la disparition de Karine Esquivillon avaient troublé les enquêteurs, l’examen de l’activité des téléphones des deux époux, séparés depuis quelques années mais qui vivaient toujours ensemble, a finalement permis de mettre à mal la défense du suspect.
Lors de l’analyse de ces téléphones, les gendarmes ont en effet découvert que celui de Karine Esquivillon avait été éteint et rallumé à plusieurs reprises entre le 27 mars et le 9 avril, indique Le Parisien. « Or, à chaque fois que l’appareil avait été rallumé, celui-ci a activé exactement les mêmes relais téléphoniques que celui de Michel Pialle, comme si les deux téléphones se suivaient. Ou comme si un seul et même utilisateur les avait entre les mains… », ajoutent nos confrères.
Les autorités pensent aussi que Michel Pialle a utilisé le téléphone de son épouse pour envoyer des messages rassurants aux proches de la mère de famille, notamment à leur propre fille. Cette dernière avait ainsi reçu deux photos de la dune du Pilat où elle était censée passer du temps pour se repousser. Mais les gendarmes ont finalement découvert que les deux clichés envoyés provenaient en réalité d’Internet. De plus, ils ont également constaté que les mots clés « Dune du Pilat » avaient été recherchés sur Google avec le téléphone de la victime. Des éléments qui ont vraisemblablement eu une incidence sur le passage aux aveux de Michel Pialle.
Source: Closer France