Guerre en Ukraine : la Russie " très probablement " derrière l’explosion du barrage de Kakhovka, selon des experts

June 17, 2023
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Qui est à l’origine de la destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka le 6 juin dernier ? Alors que Moscou et Kiev se rejettent la faute, une équipe internationale d’experts assistant les procureurs ukrainiens dans leur enquête a publié ses conclusions préliminaires vendredi. Selon eux, l’explosion du barrage a « très probablement » été causée par des explosifs posés par des Russes, rapporte Reuters.

Des experts du cabinet international d’avocats des droits de l’homme Global Rights Compliance se sont rendus dans la région de Kherson les 10 et 11 juin avec le procureur général d’Ukraine et une équipe de la Cour pénale internationale. La destruction du barrage, sous contrôle russe depuis le début de la guerre, a provoqué des inondations dans les régions de Kherson et Mykolaïv. Les autorités russes ont fait état de 17 morts. Du côté de l’Ukraine, Kiev a déploré 10 décès.

« Les preuves et l’analyse des informations disponibles -qui comprennent des capteurs sismiques et des discussions avec les meilleurs experts en démolition- indiquent qu’il y a une forte probabilité que la destruction ait été causée par des explosifs pré-installés (par la partie russe) positionnés à des points critiques dans la structure du barrage », ont déclaré à Reuters les avocats de Global Rights Compliance.

Crime de guerre ?

Selon l’avocat principal du cabinet, Yousuf Syed Khan, cette conclusion est sûre « à 80 % et plus ». La découverte est basée « non seulement sur des capteurs sismiques et l’un des principaux fournisseurs de renseignements open source, mais également sur des modèles d’attaques et d’autres attaques que nous avons documentées », a-t-il précisé à Reuters.

L’équipe d’experts a rejeté l’hypothèse que la destruction du barrage ait été causée par une simple mauvaise gestion.

Attaquer intentionnellement un barrage peut constituer un crime de guerre au regard du droit international humanitaire, a souligné dans un communiqué Catriona Murdoch, avocate et experte en crimes liés à la famine.

Source: Le Parisien