Mayotte: à rebours de l’histoire de la décolonisation, pourquoi les Mahorais sont restés français
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DÉCRYPTAGE - Tout commence en 1841 quand le sultan de Mayotte rencontre un officier de la marine française.
«Les Comoresont toujours été une unité. Il est naturel que leur sort soit un sort commun.» Lorsque Valéry Giscard d’Estaing prononce ces mots en octobre 1974, l’indépendance des Comores, alors françaises, est pour l’Élysée une affaire pliée.
Le référendum organisé deux mois plus tard, dans la grande vague de décolonisation entamée dans les années 1960, qui prône le «droit des peuples à disposer d’eux-mêmes», n’est qu’une formalité. De fait, 99 % des habitants de Mohéli, Anjouan et Grande Comore votent pour l’indépendance. Mais à Mayotte, la quatrième île de l’archipel, 63 % revendiquent le maintien dans la République française.
Si «VGE» se montre si déterminé dans le processus d’indépendance, c’est que, six mois plus tôt, alors que le scrutin à la présidentielle s’annonce serré, le candidat aurait conclu un accord avec le chef du gouvernement des Comores, Ahmed Abdallah. L’indépendance des quatre îles - Mayotte comprise - en échange des voix des Comoriens.
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Source: Le Figaro