Et si Dacia récupérait la Renault Zoé ? Voilà ce que ça donnerait
Entre une Dacia Spring neuve à 15 000 €, sous conditions, et la future R5 promise à 25 000 € serait-il possible d’intercaler un troisième élément ciblant la future VW ID.1 à 20 000 € ? Une Spring plus "safe" en somme.
Le marketing de Dacia est implacable, la Spring est la citadine électrique la moins chère du marché. Au catalogue, elle est initialement affichée à 20 800 € mais descend à 15 800 € une fois le bonus CO2 de 5 000 € déduit. C’est imbattable, mais vous vous doutez bien qu’à ce prix là, il ne peut y avoir de miracle, la médaille à son revers.
Pas tant du côté des autonomies, qui sont amplement suffisantes pour un usage urbain, mais plutôt du côté des prestations. Nos différents essais rappellent en effet que les origines chinoises (Renault City K-ZE) de la petite roumaine l'éloignent des standards européens. Et si une seconde génération de Spring est bien prévue pour 2024, rien ne dit que les progrès seront flagrants. Dès lors, n'y aurait-il pas une autre solution pour Dacia ?
Une Zoé simple à transformer ?
Une Dacia Zoé Stepway naîtrait-t-elle à peu de frais ? © Didier RIC
Au sein du groupe Renault, l'avenir des citadines électriques sera assuré par la doublette R5 et 4L, sur fond de rétro design. C'est dire que la vaillante Zoé, qui a ouvert la voie dès 2012, va tirer sa révérence. C'est à elle que Dacia pourrait justement penser pour faire une bonne Spring en Europe. Sur le plan esthétique, il n'y aurait pas besoin de beaucoup de travail pour donner une troisième vie à la Zoé après le restylage de 2017. Un "remaquillage" que nous avons justement imaginé pour vous. Il suffirait d’un changement de museau, d’amortisseurs un peu plus long afin d’hausser la garde au sol , parer sa caisse d’un accastillage de baroudeur et de repeindre les jantes comme les coques de rétroviseur en noir afin d’intégrer cette "Zoé Stepway" à la gamme Dacia.
Côté technique, la Zoé reste parfaitement au goût du jour, malgré les absurdes notations d'EuroNCAP lors de son dernier passage. Tenue de route, freinage, confort, éclairage, finition, habitabilité, tout est nettement mieux à bord de la Zoé malgré son âge. Y compris les autonomies, ce qui est toutefois logique compte tenu d'une batterie à la capacité près de deux fois supérieure à celle de la Spring.
Le prix s'envolerait
Néanmoins, ce recyclage ne serait pas si simple. Car pour être rentable, la Zoé est aujourd'hui vendue 35 100 € avant le bonus CO2 de 5 000 €. En admettant que Dacia ait recours à une batterie moins coûteuse - l'accumulateur d'une voiture électrique compte pour 40 % du prix final -, quitte à dégrader un peu les autonomies, il est presque impossible de combler les 15 000 € d'écart avec la Spring actuelle. Car les instruments de contrôle électronique tout comme les afficheurs digitaux doivent aussi être de la partie. Vous n’aurez compris ce n’est pas en supprimant les lèves vitres électriques et en apposant des boucliers en plastique gris qu’il sera possible de réaliser de substantielles économies.
La future Volkswagen ID.1 (illustration) est d'ores et déjà annoncée à 20 000 €. © Didier Ric/L'Automobile Magazine
Dès lors, pour le casse-coûts Roumain, le virage de l’électrique risque bien de changer la donne, il va falloir résoudre une nouvelle équation économique. Un nouveau challenge ! De son côté, le Groupe Volkswagen évoque déjà une future citadine branchée, ce devrait être l’ID.1, vendue autour de 20 000 € alors que la R5 devrait débuter un peu au-dessus de cette barre symbolique. Casser le prix des voitures électrifiées, voilà peut-être la mission qui s'annonce la plus dure pour Dacia dans les années à venir.
Source: L'Automobile Magazine