Coupe du monde - XV de France - Partants, surprises, absents : qu'attendre de la liste des 42 ?
Une première étape, mais de taille, attend Fabien Galthié mercredi. En ce jour le plus long de l’année, le sélectionneur va mettre fin à un premier suspense en dévoilant les noms des 42 appelés à préparer cette Coupe du monde que le XV de France, à domicile, espère remporter pour la première fois de son histoire. Même si cette liste ne sera pas figée dans le marbre, comme nous l’a glissé le manager du XV de France Raphaël Ibañez lors du dernier rassemblement à Marcoussis.
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"Si on s’aperçoit durant la préparation qu’un joueur ne passe pas le cut où ne répond suffisamment aux attentes, on se laissera le droit de faire appel à un autre joueur", nous dit Ibañez. "Il y aura aussi une journée de Top 14 avant l’annonce de la liste finale et on ne s’interdit pas qu’un joueur n’ayant pas figuré dans les 42 puisse être dans les 33 le 21 août".
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Les partants à coup-sûr
Reste que les 42 élus seront du moins dans le bon wagon. Qui seront-ils mercredi ? Pour une majorité, ils sont déjà connus. On pense notamment à ces joueurs dit "premium" qui ont enchaîné lors du dernier Tournoi des 6 Nations, même depuis le début de l’ère Galthié pour certains, et forment son socle. Thomas Ramos derrière, Gaël Fickou et Jonathan Danty au centre, Damian Penaud à l’aile, Romain Ntamack et Antoine Dupont à la charnière, Grégory Alldritt, Charles Ollivon et François Cros en troisième ligne, Thibaud Flament dans la cage et Cyril Baille, Julien Marchand et Uini Atonio en première ligne sont programmés pour être parmi ces 42. Ils seront, s’ils ne se blessent pas, également dans les 33 finaux le 21 août.
Gaël Fickou et Damian Penaud (XV de France), face à l'Italie - 05/02/2023 Crédit: Getty Images
Une base à laquelle s’ajoute sans discussion l’ailier Lyonnais Ethan Dumortier, arrivé chez les Bleus au début de l’année 2023 mais qui a enchaîné les titularisations durant le Tournoi, le centre Bordelais Yoram Moefana et le deuxième ligne montpelliérain Bastien Chalureau.
Les finisseurs "premium"
Impossible d’imaginer non plus la liste de mercredi sans les deuxièmes choix très identifiés tels que l’ouvreur bordelais Matthieu Jalibert, le demi de mêlée de l’UBB Maxime Lucu, le troisième ligne parisien Sekou Macalou, le deuxième ligne lyonnais Romain Taofifenua, le talonneur toulousain Peato Mauvaka et le pilier gauche de La Rochelle Reda Wardi.
Pour ce qui est de l’arrière Melvyn Jaminet, qui a perdu sa place de titulaire en club comme en sélection aux dépens de Thomas Ramos, la question se pose. L’ancien Perpignanais n’a en effet joué que 8 petites minutes sur l’ensemble du dernier Tournoi, s’est en plus blessé au mois d’avril et n’a plus refoulé une pelouse depuis. Fabien Galthié lui a toutefois témoigné beaucoup de confiance et de soutien en cette année noire pour lui et ne devrait pas le sacrifier lors de cette première échéance.
Romain Ntamack, Thomas Ramos, Melvyn Jaminet et Antoine Hastoy à l'entraînement avec les Bleus Crédit: Getty Images
Les revenants
Le sélectionneur a prouvé qu’il n’avait pas la mémoire courte et n’a pas perdu de vue ceux qui, pour cause de blessure, n’ont pas pu être dans le groupe France cet hiver. En deuxième ligne, le Montpelliérain Paul Willemse et le Racingman Cameron Woki font partie de ceux-là, tout comme l’ailier toulonnais Gabin Villière, dont les pépins physiques ont pollué la saison. C’est encore plus vrai pour le centre Montpelliérain Arthur Vincent, qui reste sur pratiquement deux saisons blanches et n’a plus joué depuis le mois de septembre, mais que Galthié a appelé lors du rassemblement de début juin à Marcoussis. Même topo pour le pilier toulonnais Jean-Baptiste Gros, revenu à la compétition au mois de mai après sept mois d’arrêt et lui aussi du dernier stage à "Marcatraz"
Les pressentis
Le staff des Bleus prendra trois joueurs par poste spécifique. Celui d’ouvreur est le moins indécis. Derrière l’inamovible Romain Ntamack, sa doublure Matthieu Jalibert et le vainqueur de la Champions Cup Antoine Hastoy en seront. Le choix entre les deux derniers cités, si l’option de partir à deux ouvreurs et Antoine Dupont en back up est privilégiée, se fera le 21 août, date de la liste finale des 33.
Ntamack-Hastoy, Ramos-Dulin : entre indiscutables et prétendants, deux duels à la loupe Crédit: Eurosport
Chez les demis de mêlée, il n’y a pas de sujet pour Antoine Dupont et sa doublure Maxime Lucu. Pour ce qui est du troisième choix, Baptiste Couilloud, de loin le meilleur joueur du LOU cette saison, tient la corde. Si un quatrième numéro 9 vient s’inviter à la danse, il y aura en revanche match entre le jeune Racingman Nolann Le Garrec et l’expérimenté Toulonnais Baptiste Serin. Boudé par le sélectionneur depuis 2021, le joueur aux 42 sélections semble être revenu en odeur de sainteté ces dernières semaines et partirait même avec une longueur d’avance sur le Francilien d’après Le Parisien.
Au talon, derrière les deux monstres sacrés toulousains, le Rochelais Pierre Bourgarit peut surfer sur les résultats de son club, champion d’Europe et vice-champion de France.
Au poste de pilier droit enfin, la mise hors-jeu de Mohamed Haouas, condamné pour violences conjugales, et la blessure au genou du Girondin Sipili Falatea durant la phase finale rebat sérieusement les cartes. Le Toulousain Dorian Aldegheri, champion de France avec Toulouse, fait figure de favori pour le rôle de doublure et le troisième ticket devrait se jouer entre le Lyonnais Demba Bamba, de retour à un niveau très intéressant, et le futur Racingman Thomas Laclayat, étincelant cette saison en Pro D2 avec Oyonnax et intégré au groupe France tout au long de la saison.
Des surprises ?
Il s’agirait plutôt de demi-surprises en ce qui les concerne. Vierges de sélection, les juvéniles Emilien Gailleton (20 ans, Section paloise) et Louis Bielle Biarrey (20 ans, UBB), qui devaient participer à la Coupe du monde U20 avec les Bleuets, ont été laissés à disposition de Fabien Galthié. Un signe, a priori, de leur présence dans sa liste des 42. Une conséquence assez logique de leur talent, le centre palois ayant même terminé meilleur marqueur (14 essais) pour sa première saison en Top 14.
La vraie surprise pourrait en revanche venir du poste d’arrière, où les performances de très haut niveau du Rochelais Brice Dulin depuis plusieurs semaines déjà pourraient lui rouvrir in-extremis la porte du groupe France, lui qui, à 33 ans, n’a plus joué pour les Bleus depuis le Tournoi des 6 Nations 2021.
Ils n’en seront pas
Bien qu’espéré depuis des semaines par Galthié, le deuxième ligne toulousain Emmanuel Meafou, toujours pas éligible et blessé de surcroit à l’aponévrose plantaire lors de la finale du Top 14, ne figurera pas dans les 42. Il pourra toutefois prendre le wagon en marche si sa situation physique et surtout administrative évolue favorablement. Même chose pour son coéquipier Anthony Jelonch, lancé depuis le mois de mars dans une lutte contre la montre pour récupérer d’une rupture des ligaments croisés et à qui le sélectionneur fera une place s’il reçoit l’aval du corps médical.
Enfin, et malgré toute la poésie que sa présence aurait pu inspirer, le vétéran bayonnais Camille Lopez (34 ans, 28 sélections), génial tout au long de la saison avec le promu basque, n’aura, sauf immense surprise, pas l’opportunité d’une dernière danse avec les Bleus.
Camille Lopez le 18 février dernier. Crédit: Getty Images
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Source: Eurosport FR
