Casino guichard : Un concert d'actionnaires mené par Fimalac monte à plus de 12% du capital de Casino
(BFM Bourse) - Un concert composé de plusieurs sociétés détenues par Marc Ladreit de Lacharrière et Gespafro a annoncé porter sa participation à 12,05% du capital du distributeur stéphanois.
Il y a du mouvement au capital de Casino. Le concert composé des sociétés Fimalac, Fimalac Développement et Gespafro a porté sa participation à 12,05% du capital de la société stéphanoise en grande difficulté. Dans le détail, Fimalac détient 9,39%, Fimalac Développement 1% et Gespafro 1,65%. Le concert détient également 8,36% des droits de vote, selon ce même avis.
Du fait de cet accord, Fimalac, qui était jusque là troisième actionnaire de Casino, "peut se voir attribuer, à sa seule option et à tout moment", plus de 10 millions d'actions Casino au titre de "remboursement par anticipation" de créances. Au total, Marc Ladreit de Lacharrière contrôle plus de 13 millions d'actions de Casino.
Dans le détail, il dit détenir une option sur 9,5 millions d'actions "exerçable sans condition à une valeur correspondant au dernier cours de clôture précédant la levée de l'option, d'échéance le 12 juin 2025". Et "une option sur 716.835 actions" exerçable à échéance le 22 janvier 2025.
Un intérêt de Fimalac pour Casino
Cette annonce intervient quelques jours après que Fimalac a confirmé officiellement "étudier une éventuelle participation pour un montant de 150 millions d'euros" à un projet d'augmentation de capital de Casino, distributeur qui emploie plus de 200.000 personnes dans le monde dont un gros quart en France qui peine à se désendetter.
Ce projet est mené par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, qui détient plus de 10% du capital de Casino. Il entend prendre le contrôle de Casino via une augmentation de capital de plus d'un milliard d'euros au total, dont 750 millions d'euros apportés par ses soins.
Cette offre, déposée fin avril, est concurrencée par "une manifestation d'intérêt préliminaire" émanant du trio d'hommes d'affaires Xavier Niel (Free), Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari pour un "renforcement des fonds propres" de Casino allant jusqu'à 1,1 milliard d'euros.
Casino est entré fin mai en procédure de conciliation pour une période de quatre mois afin de renégocier son endettement qui s'élève à 6,4 milliards d'euros de dette nette pour Casino et 3 milliards environ pour sa maison-mère Rallye.
Réduire la dette de Casino impliquerait que ses créanciers, grandes banques françaises et internationales, fonds d'investissement européens ou américains et acteurs institutionnels, acceptent de tirer un trait sur l'argent dû par le groupe, dans des proportions sans doute très importantes.
(Avec AFP)
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