Un cheminot interpellé pour avoir insulté Éric Zemmour dans le train qui le conduisait à Limoges
Ce mercredi, un comité d'accueil attendait Éric Zemmour. Le candidat à la présidentielle 2022, est ce jour à Limoges pour présenter et dédicacer son dernier livre Reconquête. Face à sa venue, plusieurs syndicats, des partis politiques de gauche des associations militantes ont décidé de manifester devant la mairie à 16 h 30, dans la salle Jean-Pierre-Timbaud.
Un affront pour les syndicats. "Il est venu nous défier sur nos terres. Jean-Pierre Timbaud est un communiste résistant, membre de la CGT. Comment peut-on prêter une salle municipale qui porte son nom à un xénophobe, raciste et révisionniste comme lui ? C'est une provocation de la mairie, et de la part d'Émile Roger Lombertie. C'est une honte sociale !", a rappelé à l'assistance, Arnaud Raffier, secrétaire général de l'union départemental de la CGT Haute-Vienne.
Une rencontre houleuse
Mais ce que les manifestants n'avaient pas prévu, c'est qu'un de leur "camarade" allait croiser la route d'Eric Zemmour dans le train en direction "des terres de lutte, des terres de gauche". D'après les premières informations, l'homme en question, nommé Frédéric Tronche, aurait tenu des propos antisémites à l'encontre d'Éric Zemmour avant d'être interpellé sur le quai de la gare des Bénédictins par la police. Le cheminot est actuellement membre de la commission exécutive de la CGT cheminots de la Haute-Vienne.
C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase
"Je ne pense pas qu'il ait pu tenir de tels propos. En revanche, il a dû clamer nos revendications. À savoir que nous ne voulons pas de lui à Limoges, terre de gauche. Plutôt que d'extraire Éric Zemmour, le révisionniste, ils ont préféré s'en prendre à un citoyen lambda. L'État a choisi son camp et devra assumer ses responsabilités, car nous ne manquerons pas de le faire", a assuré Arnaud Raffier.
"Trop c'est trop ! On ne peut rien dire, on nous traite de radicaux alors que lui a été condamné à plusieurs reprises pour ses propos qui alimentent la haine entre les peuples. On ne peut pas cautionner la venue d'une telle personne et encore moins dans une salle municipale", revendique devant le commissariat de police Lionel Guy, secrétaire du syndicat CGT Legrand.
Pour lui et la trentaine de personnes présentes en soutien à Frédéric Tronche, si un camarade est arrêté, il y en a cent debout. Une partie est alors restée sur place, tandis qu'une autre s'est dirigée devant la mairie pour continuer à manifester.
Émilie Montalban
Source: lepopulaire.fr