Le ralentissement économique n’effraie plus les investisseurs
L’indice Nikkei 225 des grandes valeurs japonaises est au plus haut depuis 1990, porté notamment par le spécialiste des semi-conducteurs Advantest (+172% sur un an glissant) et les constructeurs automobiles (+55% pour Toyota). (© Toyota)
La plupart des grands indices, tant en Europe qu’aux États-Unis, sont proches de leurs sommets. Le thème de l’intelligence artificielle est devenu un puissant moteur de la hausse
Les investisseurs vivent-ils, comme Candide, dans «le meilleur des mondes possibles» ? On pourrait le penser en voyant l’évolution récente de la Bourse, en particulier après les réunions de la Réserve fédérale américaine et de la Banque centrale européenne, la semaine dernière.
De part et d’autre de l’Atlantique, les marchés continuent à afficher une santé insolente, certains indices poursuivant leur ascension et se rapprochant de leur plus-haut historique. C’est notamment le cas du S&P 500, qui a rattrapé une partie du retard pris par rapport aux indices européens depuis le début de l’année. La décision de la Fed de laisser ses taux inchangés, pour la première fois depuis le 16 mars 2022, date du début du cycle de resserrement monétaire, était conforme aux anticipations.
Pourtant, les propos tenus par Jerome Powell au cours de sa conférence de presse ont surpris, car les marchés spéculaient sur une inversion à court terme de la politique monétaire américaine, qui se trouve maintenant renvoyée aux calendes grecques. Mais cela n’a pas suffi à décourager Wall Street, qui semble maintenant tenir pour acquis un scénario économique de soft landing (atterrissage en douceur) aux États-Unis.
Retour en grâce du Japon
Du côté de la BCE, le relèvement de 25 points de base des taux directeurs était également anticipé et n’a donc pas arrêté l’élan des places
Source: Boursorama