"Aucun pays ne doit avoir à choisir" entre lutte contre la pauvreté et protection de la planète, déclare Emmanuel Macron
"Aucun pays ne doit avoir à choisir" entre lutte contre la pauvreté et protection de la planète, a lancé Emmanuel Macron, jeudi 22 juin, en ouvrant le sommet pour un nouveau pacte financier mondial à Paris. "Nous devons assumer un choc de financement public" et "avons besoin de beaucoup plus de financements privés", a-t-il souligné. Une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, des grandes organisations internationales, des ONG et des militants sont présents à Paris, jeudi et vendredi. Suivez notre direct.
De nombreux dirigeants invités. Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, est présent, comme le président brésilien, Lula, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, le chancelier allemand, Olaf Scholz, ou encore le Premier ministre chinois, Li Qiang. Mia Mottley, Première ministre de la Barbade et visage des pays du Sud dans la lutte contre le réchauffement climatique, ouvrira le sommet au côté d'Emmanuel Macron, alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen interviendra, tout comme Sultan Al-Jaber, président de la prochaine COP28 à Dubaï. La militante écologiste suédoise, Greta Thunberg, s'exprimera également en marge du sommet.
Les réformes institutionnelles et la dette au programme. Les dirigeants, qui se réuniront notamment autour de tables rondes, aborderont de nombreux sujets, parmi lesquels la restructuration des dettes des pays pauvres et vulnérables au changement climatique mais aussi la réforme du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Le rôle du secteur privé et de nouvelles taxations – sur les émissions de carbone de l'industrie du transport maritime notamment – seront aussi à l'ordre du jour.
Les pays riches veulent une "transition écologique juste et solidaire". Treize chefs d'Etat, de gouvernement et responsables politiques, dont Emmanuel Macron et Joe Biden, se sont engagés dans une tribune publiée mercredi dans Le Monde à "avancer sur des mesures concrètes". Ils mettent l'accent sur la nécessité de poursuivre la réforme des banques multilatérales de développement et de renforcer les instruments financiers, notamment les mécanismes de report de dette.
Attac dénonce le "sommet du greenwashing". L'ONG dénonce de son côté "une opération de communication et un sommet illégitime", alors qu'Oxfam explique que "peu de nouveaux financements sont attendus". "Il y a un vrai écart entre l'ambition initiale et la réalité", regrette déjà Louis-Nicolas Jandeaux, chargé de plaidoyer chez Oxfam France.
Source: franceinfo