Cooperl : " Nos outils ne sont pas menacés "

June 22, 2023
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« Nos outils industriels ne sont pas menacés du tout ». À la veille de l’assemblée générale de Cooperl, son directeur général, Emmanuel Commault, se veut rassurant. Certes, comme l’ensemble de la production porcine, le numéro un français du porc a dû faire face à la baisse du cours du porc, début 2022, puis à la baisse de la consommation. Mais la coopérative bretonne a terminé l’année sur un résultat positif à 7,3 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 2,8 milliards d’euros, dont la hausse s’explique par l’envolée du cours du porc.

Sans révéler l’évolution de ses marges, Cooperl dit être parvenue à répercuter l’essentiel de ses hausses de charges. « Grâce au travail de nos salariés, grâce à nos marques et grâce aux clients qui ont accepté certaines hausses. Ceux qui n’ont pas pris de hausse n’ont pas été livrés », coupe court le directeur général de l’entreprise. La force d’une stratégie de filière

Pour passer la période, les quelque 2 000 éleveurs de porcs de la coopérative ont bénéficié du plan de soutien de 270 M€ apporté par l’État. Mais pas seulement. Pour Patrice Drillet, le président de la coopérative, la compétitivité des élevages, en 2022, doit également beaucoup à la solidarité de filière aval. Outre des aides de trésorerie, les adhérents ont bénéficié du gel du prix de l’aliment pendant plusieurs mois, malgré la flambée du prix des céréales et de l’énergie.

À lire sur le sujet Cooperl promet d’accélérer dans les transitions « Pour un élevage moyen de 250 truies, l’écart de marge représente plus de 100 000 € de gain supplémentaire sur une année », défend Cooperl, s’appuyant sur une étude de CER France. De quoi « refaire de la trésorerie et envisager l’avenir plus sereinement. » L’objectif de la coopérative, pour attirer de jeunes éleveurs et conserver sa compétitivité, est de relancer les investissements pour la décarbonation et dans « des conditions d’acceptabilité ». Des risques à moyen terme Cooperl a ainsi maintenu les conditions nécessaires à la saturation de ses outils industriels. 30 usines pour lesquelles la coopérative indique avoir continué à investir pour près de 74 M€. Y compris en Chine où elle lance une activité d’insémination artificielle afin « de continuer à développement la génétique internationalement. » À lire sur le sujet Moins de porc français dans les rayons : faut-il s’inquiéter pour la filière ?

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Source: Le Télégramme