Canicule : voici la liste des régions qui vont mourir de chaud cet été
La France s’apprête à vivre un été 2023 marqué par des épisodes de forte chaleur et la sécheresse. Selon les prévisions du ministère de la Transition écologique, 26 départements sont classés en rouge, ce qui signifie qu’ils risquent de subir des canicules à répétition et un manque d’eau. Sans véritable surprise, le sud de la France est particulièrement exposé à ce phénomène – mais elle n’est pas la seule.
Ces dernières années, les Français ont été contraints de s’habituer à la canicule. Et pour cause, les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées sur Terre depuis le début des relevés météorologiques, selon Copernicus. En France, l’année 2022 aura été la plus chaude jamais enregistrée. Météo France a annoncé en début d’année que la température moyenne sur l’année dans l’Hexagone avait été de 14,5°C, ce qui n’était encore jamais arrivé. En été, le pic de chaleur était bien plus extrême, souvenez-vous.
Un déficit pluviométrique critique
La carte des risques de sécheresse, publiée en mai par le ministère (et disponible ci-dessous), montre que la moitié du pays est concernée par un risque de sécheresse “probable” ou “très probable”. Les départements en rouge sont ceux qui présentent le plus fort déficit pluviométrique depuis des mois, ce qui a entraîné une baisse du niveau des nappes phréatiques et des cours d’eau. C’est le cas de tout le littoral méditerranéen, de la Corse aux Pyrénées-Orientales mais aussi de l’Occitanie qui est la région la plus touchée avec 11 départements sur 13 en rouge.
La situation est aussi très critique dans certains départements plus au nord, comme l’Île-de-France où quatre départements sont en rouge : Paris, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne. Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a expliqué via un post sur Twitter que ces territoires étaient “particulièrement vulnérables aux épisodes de canicule”. Selon le très réputé magazine scientifique The Lancet, Paris sera même la ville “la plus meurtrière d’Europe” en cas de canicule cet été. Le nombre limité d’espaces vert et la forte densité de population pourrait engendrer un bilan humain catastrophique.
Des records de chaleur attendus
Cette alerte du ministère a été faites seulement quelques jours après un rapport de l’OMM (organisation mondiale de la météorologie) qui anticipe que les 5 prochaines années seront les plus chaudes depuis le début de l’ère industrielle. Selon La Chaîne Météo, l’écart de température pourrait être proche des +1,5°C par rapport aux 30 dernières années, ce qui n’a encore jamais été vu. Parmi les facteurs qui expliquent ces conditions extrêmes potentielles, le réchauffement climatique global et le phénomène El Niño vont contribuer aux chaleurs records partout dans le monde.
Face à ce constat critique et inquiétant, le ministre a appelé à “anticiper les risques” et à adopter d’ores et déjà des gestes éco-responsables pour économiser l’eau. Pour les personnes plus fragiles, il est important d’avoir au moins un ventilateur pour diffuser de l’air. Aussi, des mesures de restriction seront prises par les préfets si la situation ne s’améliore pas dans les semaines à venir. L’épisode de canicule de ce week-end devrait déjà faire de gros dégâts.
La sécheresse estivale et la canicule sont des phénomènes qui tendent à s’aggraver avec le réchauffement climatique. Selon Météo-France, la température moyenne en France a augmenté de 1,7°C depuis 1900, et les précipitations ont diminué de 7% depuis 1959. Ces tendances devraient se poursuivre dans la décennie à venir avec des conséquences critiques sur l’agriculture ou la santé.
Source: Presse-citron
