Grèce : les électeurs de retour aux urnes pour de nouvelles législatives, la droite de Kyriakos Mitsotakis donnée favorite
Faute de majorité absolue le 21 mai, le Premier ministre sortant avait appelé à de nouvelles élections. Il espère y renforcer son avance sur Syriza, dimanche, et former "un gouvernement stable".
Ce deuxième scrutin en cinq semaines sera-t-il le bon ? Le Premier ministre de droite sortant Kyriakos Mitsotakis part largement favori des élections législatives en Grèce, dimanche 25 juin, qu'il espère remporter en décrochant une majorité absolue pour former "un gouvernement stable". Face à lui, le dirigeant de la gauche Syriza, Alexis Tsipras, a promis de lutter "jusqu'à la dernière seconde" malgré la déroute amère de son camp lors du précédent scrutin le 21 mai.
Les bureaux de vote ont ouvert à 7 heures locales (6 heures, heure de Paris). Des sondages effectués à la sortie des urnes seront publiés au moment de la fermeture des bureaux de vote à 20 heures locales (19 heures à Paris).
Grand favori des sondages, Kyriakos Mitsotakis, chef du gouvernement de 2019 à la fin mai, avait remporté il y a cinq semaines une large victoire en s'adjugeant 40,8% des suffrages. Mais cette avance, dont l'ampleur avait surpris les analystes, ne lui avait pas apporté la majorité absolue requise pour former un gouvernement sans devoir nouer d'alliance. Le dirigeant de Nouvelle-Démocratie avait exclu de bâtir une coalition et réclamé de nouvelles élections.
Un troisième scrutin en cas d'absence de majorité ?
Les tout derniers sondages accordent cette fois-ci à la droite entre 37,8% et 45% des intentions de vote. Pour Syriza, qui n'a enregistré que 20,07% des suffrages le 21 mai, soit une chute de 11,5 points par rapport à 2019, le recul pourrait encore s'accentuer. Les pronostics le situent à entre 16,8% et 20%. Kyriakos Mitsotakis compte sur un mode de scrutin différent du 21 mai, qui accorde cette fois-ci au parti arrivé en tête un "bonus" pouvant aller jusqu'à 50 sièges.
Le leader de 55 ans fait face à deux écueils potentiels. D'une part, l'éventuelle lassitude des électeurs, appelés deux fois aux urnes en moins de deux mois et qui pourraient privilégier les plages en ce dimanche estival. D'autre part, l'émiettement des voix, notamment à la droite des conservateurs, où trois petites formations se disputent les suffrages des sympathisants d'extrême-droite. Elles doivent enregistrer au moins 3% des voix pour envoyer des députés siéger au parlement. Or le nombre de partis représentés au Parlement aura arithmétiquement des conséquences sur le nombre de sièges attribués à Nouvelle-Démocratie.
Vendredi, Kyriakos Mitsotakis a brandi le spectre... d'un troisième scrutin au cœur de l'été, quand la plupart des Grecs prennent leurs vacances. "J'espère que nous n'aurons pas à nous revoir début août", a-t-il ainsi lâché sur la chaîne de télévision Skaï, ajoutant : "Ce n'est pas une blague !".
Source: franceinfo