Leinster-Toulouse : la froide efficacité de Conan à l'image de son équipe, Ramos et Graou à la peine
TOPS/FLOPS - Le Leinster en vrai patron, le doublé de Jack Conan, le match raté de Thomas Ramos ou encore la blessure de Barassi... Retrouvez ce qui a retenu l'attention de la rédaction après la défaite du Stade Toulousain à Dublin (41-22).
TOPS
Le Leinster, un patron sans pression
Les superlatifs vont bientôt manquer pour évoquer cette équipe du Leinster. Sans être brillant ce samedi, les Irlandais s'imposent pourtant avec 19 points d'avance (41-22), en donnant l'impression de n'être jamais inquiets. Faisant preuve d'une efficacité redoutable et d'une défense à toute épreuve, les joueurs de Leo Cullen paraissent intouchables. Privés notamment de Jonathan Sexton et de James Lowe, les joueurs du Leinster se sont malgré tout offert une nouvelle finale de Coupe d'Europe, qui plus est à domicile, avec la possibilité d'égaler le record de titres de leur adversaire du jour (5 titres pour le Stade Toulousain).
Antoine Dupont et Jack Willis se sont démenés
Les deux meilleurs Toulousains sur le terrain ce samedi après-midi. S'il a beaucoup été surveillé par la défense du Leinster, Antoine Dupont a su faire preuve d'une activité à toutes épreuves en se proposant aux quatre coins du terrain. Toujours au soutien de ses partenaires, comme à son habitude, il est aussi l'un des rares Toulousains à avoir trouvé des failles et à avoir fait progresser son équipe. À l’instar de son capitaine, Jack Willis a lui aussi avancer sur la majorité de ses duels que ce soit en défense ou en attaque. Impressionnant depuis son arrivée en France en cours de saison, lui a tenu son rang à l'Aviva Stadium avec un énorme travail défensif, récompensé par un essai en toute fin de match (80e+3).
Jack Conan, un doublé pour lancer les siens
Difficile de mettre en avant un joueur irlandais plutôt qu'un autre sur cette rencontre, tant c'est toute une équipe qui a fait parler sa puissance. Mais Jack Conan, auteur des deux premiers essais de son équipe, représente bien le symbole du réalisme du Leinster. Très présent en défense avec notamment une grosse activité dans les rucks, il a réalisé une prestation à l'image de son équipe : sans grand éclat mais terriblement efficace dans tous les secteurs du jeu.
FLOPS
Waynes Barnes sévère et sur courant alternatif
Les supporters du Stade Toulousain n'ont pas dû apprécier : l'arbitrage de Waynes Barnes va faire parler en Haute-Garonne. Si le carton jaune à l'encontre de Thomas Ramos est sévère, l'arbitre anglais s'est contenté d'appliquer la règle. En revanche on pourrait lui reprocher de ne pas avoir signalé ou souhaité revoir le placage cathédrale subi par Mallia (34e) malgré les demandes d'Ugo Mola depuis son banc de touche. Le carton jaune infligé à Neti (56e) est lui aussi très sèvère, sans parler des nombreuses phases de jeu litigeuses dans les rucks dans lesquelles les Irlandais n'ont quasiment jamais été sanctionnés malgré les nombreux ballons ralentis.
Le rendez-vous raté de Thomas Ramos
Tout avait pourtant si bien commencé pour l'arrière toulousain. Auteur d'un excellent 50-22 juste avant le premier essai de la rencontre (10e), il semblait lancer pour livrer une excellente prestation. Seulement voilà, quatre minutes plus tard il donnait une touche aux Irlandais avant de commettre en-avant jugé volontaire par l'arbitre et d'écoper d'un carton jaune. Sans lui ses coéquipiers ont concédé un sanglant 14-0 en 10 minutes. Pris de vitesse sur le troisième essai irlandais (26e), il rencontra beaucoup de difficultés dans ses choix et la réalisation technique de ses gestes durant tout le reste du match.
Les grosses conséquences de la blessure de Barassi
Qui sait si, sans la sortie prématurée du centre toulousain, la tournure du match aurait été complètement différente ? Après sa blessure, le staff des Rouge et Noir a dû modifier sa ligne de trois-quarts dans les grandes largeurs : Dupont en 10, Ntamack en 13 et Graou au poste de demi de mêlée. Mais en touchant à l'une (la ?) meilleure charnière du monde, le Stade Toulousain s'est peut-être condamné tout seul. Romain Ntamack, très discret, a disputé la rencontre sans jamais se mettre en évidence alors que Paul Graou a rencontré des difficultés dans ses choix et dans son jeu à plusieurs moments de la rencontre. Gêné par la pression irlandaise et par le manque de protection dans les rucks, il ne s'attendait sûrement pas à jouer autant et il a eu du mal à se mettre à son avantage. Des changements qui se sont ressentis sur l'animation offensive des Toulousains, sans solutions pour franchir la défense irlandaise.
Source: Le Figaro