À Brest, Banksy fait sauter les records
La sixième exposition de la Bansky modeste collection, qui s’était tenue à Libourne (Gironde), en mai dernier, faisait office de référence. À Brest, à l’occasion de la septième expo, du samedi 10 au dimanche 25 juin, des vagues de visiteurs ont déferlé sur les Ateliers des Capucins, faisant sauter les deux records. Celui de l’affluence, d’abord, avec 42 134 visiteurs durant les 15 jours (contre 39 409 à Libourne), dépassé lors de cette dernière journée. En revanche, dès le mardi 20 juin, la cagnotte de dons, reversée à SOS Méditerranée et la vingtaine d’associations locales impliquées , avait surpassé celle de Libourne. Après quinze jours d’exposition, au moins 45 000 € seront reversés aux associations. « C’était inattendu », confie Windy Pastor, coordinatrice de l’expo.
« On n’est pas dans la course aux records d’affluence. Ce chiffre est symbolique mais ce n’est pas le plus important. La priorité, c’est de reverser de l’argent aux assos. Là, par contre, je pense qu’on peut parler d’un record de générosité. » La sortie est celle de François Bérardino, alias Béru, à l’origine de la collection exposée à Brest, durant ces quinze derniers jours. En visite pour ce dernier week-end, le collectionneur ne pouvait cacher sa satisfaction. « Les gens ont adhéré au projet, d’une expo gratuite, sans condition d’accès, dans un lieu ouvert à tous. Banksy dit qu’il n’y a rien de plus déprimant qu’un prix d’entrée. C’est ça, l’esprit Capucins : la culture gratuite et sans condition. »
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3 Jusqu’à 4 heures 30 d’attente !
Le record d’affluence a été largement battu mais à combien se serait-elle élevée si tous les visiteurs avaient pu arpenter les allées de l’expo Banksy ? Car, tout au long de la semaine, beaucoup de gens se sont cassé les dents sur une file d’attente s’étalant sur plusieurs centaines de mètres. Au plus fort, « il y a eu 4 heures 30 d’attente, un matin, témoigne Windy Pastor. Parfois, des gens faisaient déjà la queue avant que j’arrive (8 h 30), alors que l’exposition n’ouvrait ses portes qu’à 11 h. C’est absolument dingue l’engouement que cela a créé ici ».
« Il y a un vrai élan après cette expo, on va s’en saisir ». Alain Lelièvre
4 Le rush pour les commerçants
Dans les Ateliers des Capucins, les artisans-commerçants brestois peuvent se frotter les mains. Jamais un mois de juin n’avait été aussi prolifique. « Ça a été quinze jours de rush. On a fait en deux semaines ce que l’on fait habituellement en un mois », glisse-t-on du côté de La Fabrik 1801. « L’expo a porté tout le monde dans les Ateliers. Normalement, en mai-juin, avec une belle météo comme on l’a connue ces derniers jours, il n’y a pas foule aux Capucins. Là, ça a été un flot continu, même en semaine. » Des commerçants qui espèrent voir ce type d’initiative renouvelée. « Ce genre d’expérience donne des idées, répond Alain Lelièvre, directeur des Capucins. Il y a un vrai élan après cette expo, on va s’en saisir. »
Source: Le Télégramme
