" Quinze jours de rush " : aux Capucins à Brest, l’effet Banksy profite à tous
Si vous souhaitez arracher un sourire à l’un ou l’une des artisans-commerçants des Capucins, un seul mot suffit : « Banksy ». Au-delà des espérances de nombre d’entre eux, l’exposition événement consacrée à l’artiste mondialement connu a attiré les foules durant quinze jours, du 10 au 25 juin, aux Ateliers des capucins.
Dans son sillage, Banksy a profité aux boutiques des Capucins, qui, pour beaucoup, ont vu leur chiffre d’affaires s’envoler. « Habituellement, les mois de mai et juin sont relativement calmes aux Capucins, surtout quand il fait beau comme en ce moment. Mais là, c’est nettement supérieur à d’habitude. C’est le rush ! », savoure Sarah, directrice de la Fabrik 1801, dont le service est assuré sept jours sur sept, midi et soir. « En quinze jours, on a fait le chiffre d’affaires d’un mois. Ça commence à tirer un peu, mais c’est chouette ».
Même son de cloche à deux pas de là, aux Curiosités de Dialogues. La sélection de livres consacrés à Banksy a été victime de son succès. « On a été contraint de recommander certains ouvrages à plusieurs reprises pendant les quinze jours. On a eu des bons retours, les gens avaient envie de prolonger l’expérience », raconte Catherine, l’une des responsables, témoignant d’une affluence « bien supérieure à un mois de juin classique ».
Un coin dédié à Banksy était installé au cœur des curiosités de Dialogues. (Photo Le Télégramme/Rémy Quéméner)
« Un événement comme celui-là porte tout le monde »
S’il y en a deux qui ont eu du flair en ouvrant, avant le mois de juin, une version provisoire de leur boutique de glaces, ce sont forcément les frères Havaux. Avec un sourire grand comme ça, le benjamin de la bande, Samuel, raconte « deux semaines chargées, même les jours habituellement creux, lundi et mardi. Il y a un jour où on a une file d’au moins 20 m à attendre pour être servis. Beaucoup sont venus chercher une glace avant de faire la queue pour l’expo, sachant qu’il y avait souvent pas mal d’attente. Un événement comme celui-là porte tout le monde, c’est l’idéal pour soutenir les commerçants à cette période de l’année ».
« Pour nous, ça a très, très bien marché. Moi je veux bien que l’expo continue plusieurs semaines de plus ! »
Certaines enseignes ont aussi mis la main à la pâte. Chez Climb-up, pour ce dernier week-end d’exposition, 1 € était reversé aux associations pour chaque passage dans la salle d’escalade. Les voisins du Ciné Capucins ont, eux, proposé deux projections du film « Faites le mur ! » de Banksy, attirant chacun 120 spectateurs. Au musée 70.8, le directeur Patrick Prieur n’a pas, lui, constaté « d’effet Banksy » mais se réjouit du grand nombre de passages qui « profitera aux Ateliers en général ».
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Caen, Cherbourg, Nantes, Bordeaux…
En temps normal, les Capucins font plutôt recette les jours de pluie. Pendant quinze jours, Banksy a offert une solide concurrence au bord de mer ensoleillé. « La période Banksy, ça équivaut à des vacances scolaires d’hiver », illustre-t-on à la Brûlerie du Léon, à l’étage des Capucins. « On a eu des gens de Cherbourg, de Caen, de Nantes, de Bordeaux… Des personnes qui sont venues en camion pour dormir au plus près des Capucins, histoire d’essayer d’être dans les premiers wagons de visiteurs à l’expo le matin. On est ravis, on a super bien bossé ». Au plus près de l’exposition, Lalibee créations a réalisé « un excellent chiffre d’affaires sur les deux semaines. Avec un pic la première semaine et un week-end du 17-18 juin noir de monde ».
Source: Le Télégramme