L'Ukraine intensifie les opérations de contre-offensive sur plusieurs axes
Alors que le « brouillard » peine à se dissiper en Russie sur la rébellion avortée du groupe Wagner durant le weekend, les combats se poursuivent au sud et à l’est de l’Ukraine, alors que, le 24 juin, le ministère de la Défense ukrainien a annoncé une intensification des opérations de contre-offensive sur plusieurs axes.
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Avec notre correspondant à Kiev, Stéphane Siohan
Pour le moment, il n'y a pas d’indications sur un éventuel impact de la « crise russo-russe » sur le champ de bataille, et il faut d’abord rappeler que, depuis la fin de la bataille de Bakhmout, les troupes de la milice Wagner ont été retirées de l’avant du front, et à vrai dire, elles jouent un rôle relativement marginal dans la phase défensive que doit gérer l’armée russe aujourd’hui.
Le Dniepr franchi
La contre-offensive ukrainienne, elle, se poursuit ; en effet, le ministère de la Défense ukrainien a annoncé, le 24 juin, le déclenchement d’opérations de grande ampleur. Il faudra sans doute encore plusieurs jours pour que l’on sache de quoi il s’agit, mais depuis dimanche, il est désormais avéré, de manière visuelle, que des soldats ukrainiens ont passé le Dniepr au niveau de Kherson, et peut-être établi une tête de pont sur la rive gauche du fleuve. Des combats y ont été observés, ce n’est pas encore le grand débarquement, mais cela montre que les Ukrainiens sont à l’initiative, et progressent dans plusieurs zones géographiques.
Pour revenir sur l’affaire Wagner, elle n’aura sans doute pas de conséquence immédiate sur le plan opérationnel, mais néanmoins il y a un facteur à prendre en compte : ce week-end, la drôle de cavalcade des miliciens de Prigojine a mis en lumière les errements de la chaine de la hiérarchie militaire russe. On n’a vu nulle part durant ces deux jours, ni le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, ni le général en chef de l’armée russe, Valéri Guérassimov.
Mauvais signal aux troupes russes
Or, ça, c’est un très mauvais signal envoyé aux troupes, d’autant que l’armée russe est très verticale et centralisée. Les soldats russes, sur le front, peuvent désormais se demander qui est le chef, est-ce qu’il y a un capitaine dans le navire ? Est-ce que les officiers sont fidèles à l’armée, ou soutenaient Prigojine ? À terme, la chaîne de commandement russe peut être profondément ébranlée, ce qui peut avoir un impact sur l’organisation et la motivation des soldats, surtout si les Ukrainiens venaient à gagner du terrain.
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Source: RFI