IPTV : petites économies, grosses arnaques
Les services IPTV illégaux volent de l’argent aux abonnés en effectuant des paiements non autorisés depuis des pays comme la Chine, Singapour, Hong Kong et la Lituanie
L’augmentation du coût des services de streaming vidéo légitimes conduit de plus en plus de personnes vers des alternatives illégales, malgré les risques de fraude
Selon l’Association des citoyens numériques (DCA), 33% des Américains admettent consommer du contenu via des sites de piratage et 72% des abonnés à un service IPTV pirate ont été victimes de fraude à la carte bancaire
Une étude révèle que les services IPTV illégitimes dérobent de l’argent à leurs abonnés, créant ainsi une menace pour ceux qui pensaient pouvoir économiser de l’argent en optant pour des alternatives illégales aux services de streaming vidéo sur demande (SVOD) légaux.
Le monde du streaming a connu une évolution spectaculaire ces dernières années. Avec l’augmentation du nombre d’acteurs et la hausse des prix des abonnements sur des plateformes populaires comme Netflix, Disney+ et Amazon Prime, le budget consacré à la SVOD par les ménages a connu une augmentation significative. En parallèle, les services de SVOD, comme Netflix, ont commencé à traquer les abonnés qui partagent leurs comptes, ajoutant une pression supplémentaire sur les consommateurs.
Dans ce contexte, les consommateurs ont commencé à se détourner des services de SVOD légaux pour se tourner vers des alternatives illégales. Parmi elles, les services IPTV, qui offrent l’accès à de nombreux contenus à un prix très modique, génèrent chaque année un chiffre d’affaires de 1 milliard d’euros en Europe. Le phénomène a pris une telle ampleur que la fermeture de ces services est devenue une priorité pour les autorités. Et la nouvelle étude publiée par la DCA (Association des citoyens numériques américaine) ne risque pas d’arranger les choses.
Ils pensaient faire des économies et se font arnaquer
Cette étude dénonce une fraude massive à la carte bancaire. Dans le cadre de son étude, l’association s’est abonnée à une vingtaine de services IPTV illégaux nécessitant la renseignement d’une carte bleue pour payer un abonnement. Quelques semaines après l’inscription, la carte bleue de l’association a été utilisée pour effectuer de nombreux paiements frauduleux, totalisant près de 1 500 dollars. Les achats ont été effectués dans plusieurs pays : Hong Kong, Chine, Singapour et Lituanie, et ils concernent des domaines variés : service de livraison alimentaire, maquillage, logiciel, ou encore crédit à la consommation.
Selon la DCA, 33 % des Américains admettent consommer du contenu en passant par des sites de piratage, en téléchargement ou en streaming, et 3 % ont souscrit à une offre payante pour le faire. Plus inquiétant encore, 72 % des abonnés à un service IPTV pirate ont été victimes d’une fraude à la carte bancaire.
Cette situation soulève des questions importantes sur la sécurité des données personnelles et les risques associés à l’utilisation de services de streaming illégaux. Alors que le coût des services de streaming légaux continue d’augmenter, il est impératif pour les consommateurs de peser le coût financier à court terme contre les risques financiers à long terme. Les économies réalisées en s’abonnant à des services de streaming illégaux peuvent sembler attrayantes, mais les risques de fraude sont réels et peuvent avoir des conséquences financières dévastatrices.
Il est également crucial pour les fournisseurs de services de streaming légaux de prendre en compte cette dynamique lorsqu’ils fixent leurs tarifs et leurs politiques d’abonnement. Une tarification ou des restrictions excessives sur le partage de comptes (coucou Netflix) peuvent pousser les consommateurs vers des alternatives illégales, malgré les risques associés, alors que l’inflation continue de grimper partout dans le monde.
Source: Presse-citron