Mamie violemment agressée à Cannes: on connaîtra la sanction à l'encontre de deux mineurs ce mercredi

June 28, 2023
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La scène avait scandalisé la France entière l’été dernier: le 30 août, alors qu’elle rentrait chez elle à La Bocca, Angèle, 89 ans avait été frappée d’un violent coup de poing au visage avant de chuter, inanimée. Un des agresseurs en avait profité pour lui dérober son sac à main, tandis qu’un troisième filmait la scène avec son téléphone.

L’un des trois adolescents avait été conduit au commissariat par ses parents, ses deux complices avaient été interpellés dès le lendemain. L’octogénaire, prise en charge en soins intensifs, avait pu rentrer chez elle après une semaine d’hospitalisation.

Un dernier passage devant le tribunal "humiliant"

Lors d’une audience d’examen de culpabilité, en novembre dernier, deux mineurs avaient été reconnus coupables de vol avec violence et maintenus dans des centres éducatifs fermés pour six mois, le troisième avait été relaxé.

Ce mercredi matin, le tribunal pour enfants de Grasse devra prononcer le délibéré à leur encontre lors d’une audience.

La victime, elle, ne sera pas présente, éprouvée par son dernier passage devant le tribunal à l’automne dernier. "Elle avait attendu des heures, et nous avions dû batailler pour qu’un membre de la famille puisse l’accompagner dans la salle car l’audience était à huis clos, déplore sa petite-fille. Elle aurait dû, à son âge, se retrouver seule devant ses agresseurs! On était repartis sous escorte policière, dans une ambiance tendue car certains nous reprochaient d’avoir "gâché la vie des agresseurs". C’était humiliant et difficile à vivre pour nous tous. Aujourd’hui, on ne sait même pas où sont ses agresseurs, s’ils sont dehors, si elle peut les croiser en sortant de chez elle...»

Car l’octogénaire, malgré le traumatisme, n’a pas souhaité déménager, "entre autres pour ses chats."

Près d’un an après son agression, Angèle garde des séquelles de cette terrible épreuve. "Elle a encore fait une infiltration dans le dos pour des douleurs. Heureusement que moralement, elle est costaud", indique son fils.

"Physiquement elle subit encore les conséquences, certaines blessures ne se résorberont pas", regrette sa petite-fille qui dénonce une autre injustice: "Jusqu’ici nous avons dû payer tous les frais de justice et les frais médicaux: examens, lunettes, dentier... Ses agresseurs ne sont pas solvables. Cette histoire nous coûte beaucoup de chagrin et beaucoup d’argent."

Source: Nice matin