Tour de France 2023 | "Les gens vont vraiment avoir peur" : La folie basque va emporter le Tour
Quel coureur du Tour de France n'a jamais eu les poils qui se dressent au moment de fendre une armée orange dans une étape des Pyrénées sur le Tour de France ? Qui n'a pas rêvé d'être le centre de l'attention de la ferveur basque pour le cyclisme ? C'est ce que vont connaître les coureurs du Tour ce jeudi lors de la présentation des équipes et plus encore sans aucun doute ce week-end sur les routes de cette région où la bicyclette est reine.
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Partir de l'étranger pour le Tour de France reste contre-nature aux yeux de certains. Et pourtant, l'organisateur y voit beaucoup d'avantages. Pécuniaires évidemment puisque il "vend" son Grand Départ un peu plus cher hors de ses frontières qu'à l'intérieur. Mais pas seulement. Et ça, Christian Prudhomme le sait et n'hésite d'ailleurs pas à le dire à ses interlocuteurs.
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Vous devez prouver au public français pourquoi on a eu raison de partir de l'étranger
"Ces départs à l'étranger, je les revendique, détaille-t-il. Mais à la condition qu'il y ait sur le parcours Saint-Léonard-de-Noblat, Châtillon-sur-Chalaronne, Poligny ou Moirans-en-Montagne, c'est-à-dire des petites bourgades. Pour moi, c'est ça le Tour de France, des très grandes villes françaises et étrangères, des villes moyennes et des villages. C'est ce que je dis à chaque fois aux élus des collectivités étrangères qui nous accueillent : vous devez montrer plus, vous devez prouver au public français pourquoi on a eu raison de partir de l'étranger."
De ce côté-là, le Pays basque ne devrait pas avoir trop de mal à répondre aux attentes. "On aura tout ce qui fait le Tour de France : un terrain sportif extraordinaire pour les champions, énumère Prudhomme. La beauté du décor. Les références à la géographie, l'histoire et la culture puisqu'on passera notamment deux fois à Guernica. Et l'enthousiasme du public. Je me souviens des marées oranges d'Euskaltel-Euskadi dans les cols des Pyrénées. Ils nous attendent ! La ferveur va être formidable. Et cette ferveur est aussi clairement indispensable, un an après le départ du Danemark qui a marqué les esprits."
Bilbao fera-t-il mieux que Copenhague où, c'est vrai, le public avait répondu présent ? Aucun doute pour Samuel Sanchez, basque d'adoption, qui a livré son sentiment à Eurosport : "Vous ne pouvez pas vous imaginer. Ça va être le chaos, rien de moins, un truc hyper impressionnant. Les gens vont vraiment avoir peur de ce que peut produire le cyclisme à Bilbao."
Une relation d'amour passionné
Si Sanchez s'enflamme, c'est que l'histoire parle pour le Pays basque. "Ikurriña" (le drapeau basque) ou "marée orange", voilà des termes qui devraient revenir en boucle dans les prochains jours. Basque français, Romain Sicard convoque les souvenirs de son Tour 2013 avec le maillot Euskaltel-Euskadi sur le dos pour promettre une immense fête : "J'y allais avec mon père quand j'étais gamin, j'ai toujours rêvé de cette ferveur et je l'ai finalement vécue".
Samedi, il sera temps de se rendre compte qu'autour de Bilbao le public sera au rendez-vous. Certains devraient même se faire de petites frayeurs sur les nombreuses côtes des deux premières étapes. S'y frayer un chemin ne sera pas chose aisée. "La relation entre le Tour de France et Bilbao, et même le Pays Basque, est une relation d'amour, on pourrait même dire d'amour passionné", explique à France Bleu, Itxaso Erroteta, adjointe aux sports de la mairie de Bilbao.
Mais dès avant les grands moments que seront la présentation des équipes, le départ de la première étape et son arrivée, le Tour a déjà pu mesurer qu'au Pays basque, rien n'est vraiment comme avant. "Pour tout vous dire, je n'ai presque pas réussi à avoir un hôtel à Bilbao sur la période, rigole Samuel Sanchez. Tout est complet. La meilleure preuve, c'est que de nombreuses équipes ne seront pas logées à Bilbao. Considérez que dans un périmètre de 200km, tout sera consacré à ces étapes au Pays Basque."
(Avec Cyril Morin)
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Source: Eurosport FR