Tour de France 2023 | Julian Alaphilippe : "Je suis le petit mousquetaire face à Pogacar, Van Aert et Van der Poel"
Il aurait fallu être sourd pour ne pas entendre la joie de Julian Alaphilippe de se trouver là à parler du Tour de France deux jours avant son Grand Départ du Pays basque où il a pris ses quartiers avec sa formation Soudal-Quick Step. Et si les mots "envie", "plaisir", ou "bonheur", vous avaient échappé, son visage trahissait sa joie. S'il a refusé de parler de son absence de 2022, on sait à quel point elle lui a coûté. Non, Julian Alaphilippe ne fait plus tout à fait partie des meilleurs coureurs du monde mais ne comptez pas sur lui pour être absent de la grande scène ce weekend. Elle lui a trop manqué pour ça.
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Et l'inverse est vraie aussi. Personnage à part, Alaphilippe doit beaucoup au Tour de France qui l'a amené à un statut unique grâce à ses accomplissements (18 jours en jaune, six succès d'étape, une 5e place au général). Mais la grande messe de juillet a une autre allure quand le Français y assiste. Ce n'est pas vraiment un hasard si depuis quelques années les grands départs sont souvent taillés pour ses qualités de puncheur, les deux entités se nourrissant l'une de l'autre année après année.
Serrez vos chaussures et accrochez vos ceintures
"J'ai hâte de débuter, trépigne Alaphilippe. Je suis juste hyper heureux d'être là. J'ai envie de me faire plaisir, donner le maximum, bien faire. Le départ au Pays basque me plaît, j'ai travaillé pour être en forme dès ce début de Tour. Je veux juste profiter de la course, de cette atmosphère spéciale qu'on ne retrouve que sur le Tour. " En parlant d'ambiance chaude, "Alaf" et les autres devraient être servis au Pays basque, sur un parcours à nulle autre pareille dans l'histoire récente des Grands départs du Tour de France.
Chez Soudal-Quick Step, on a un plan pour ce weekend basque mais on ne le donnera pas. "J'ai fait une reconnaissance aujourd'hui et une autre avant le stage en altitude donc je peux dire que je connais l'étape plutôt très bien, concède le leader. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il faudra bien serrer les chaussures parce que les côtes sont très, très pentues." Alaphilippe en sourit parce qu'il sait qu'il a les qualités pour dompter la Côte de Pike (2 km à 10%) placée dans le final samedi mais aussi le Jaizkibel (8,1 km à 5,3%), juge de paix de la deuxième étape dimanche.
Le profil de la 2e étape : Sur un air de Clasica
Pogacar, Van Aert, Van der Poel…
Est-il pour autant l'un des favoris ? C'est la question que nous lui avons posée, lui demandant où il se plaçait dans la hiérarchie des puncheurs, celle qu'il dominait jadis. Honnête, Alaphilippe n'a ni surjoué la confiance, ni l'extrême modestie : "J'ai toujours du punch, on sait qu'il y a les trois grands mousquetaires, Pogacar, Van Aert et Van der Poel, je suis le petit mousquetaire maintenant. Mais je suis toujours là et j'espère que je le serai samedi."
Ça arrivemais je n'ai pas perdu ma confiance parce que j'ai eu un coup de chaud dimanche dernier", rétorque-t-il. Pour un coureur qui a déjà par trois fois triomphé de la première étape difficile d'un Tour de France, être là signifie rien de moins que gagner. Pour ça, il aura besoin de la meilleure version de lui-même. Est-il au niveau du Alaphilippe double champion du monde (2020 et 2021) ? Il en doute même si la victoire d'étape au récent Dauphiné l'a sacrément rassuré. A l'inverse, son abandon sur les championnats de France ne l'inquiète pas plus que ça . "", rétorque-t-il.
Et soudain, panne de moteur... Grand favori, Alaphilippe a coincé loin de l'arrivée
Dans son histoire avec le Tour de France, Julian Alaphilippe est intimement lié au maillot jaune qu'il a déjà porté à 18 reprises dont 14 dans sa seule épopée de 2019. "C'était vraiment quelque chose d'exceptionnel, j'en garde des souvenirs incroyables pour la vie, assure-t-il. Le maillot jaune, ça reste un objectif et un rêve ce weekend mais si ça ne marche pas j'aurai fait le maximum. Je suis juste concentré jour après jour, je ne pense pas à une épopée en jaune ou refaire comme en 2019." Il sait que ce Julian-là n'existe plus. En revanche, il compte bien montrer que celui qui martyrise les autres en début de Tour de France est encore bien présent.
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Source: Eurosport FR
