Marseille : Macron réfléchit à l’installation de futures petites unités à énergie nucléaire (SMR)
Deuxième séquence de la journée après la copropriété dégradée de Benza (10e), le Grand port maritime constitue le volet économique de la visite présidentielle qui s’achève à Marseille. 11 milliards d’euros doivent être investis pour le développement du Port et le connecter à Lyon et au-delà, en gardant en tête les enjeux environnementaux. Ce qui signifie l’installation de l’équivalent, en énergie, de quatre petites centrales nucléaires (SMR). "On a tous envie de prendre un tournant, c’est impossible de penser Marseille sans la port, entame Emmanuel Macron. On a d’abord un souci d’aménagement de la ville. Il faut accepter d’être plus audacieux pour l’ouvrir, la recoudre avec la mer. Il faut regarder les activités qu’on garde ici. Ensuite continuer à développer des activités industrielles et les infrastructures logistiques et de transports qui vont avec, souligne-t-il. On a aussi un sujet énergétique, ajoute-t-il en évoquant les quatre SMR. Il faut accélérer sur le renouvelable et le nucléaire. Voir si le port est prêt à accueillir dès centrales parce qu’il faudra les refroidir avec la mer, comme à Dunkerque. On doit y réfléchir ensemble, lever le tabou. Et développer le solaire et l’éolien. Il faut décarboner tout le bassin".
Évoquant le futur pipeline d’hydrogène vert qui arrivera d’Espagne au terminal de Cavaou à l’horizon 2030, le chef de l’Etat en appelle encore "à un rassemblement de toutes les collectivités".
"Nous sommes prêts à vous suivre sur le développement des infrastructures, intervient Pierre Dharreville, le député communiste de Martigues. Mais ce port a besoin de doubler la route départementale qui dessert le port, ainsi que les voies ferroviaires entre Fos et Salon, de logements, d’écoles et de lieux culturels pour ceux qui y travaillent". "On a perdu des industries à cause de cela on a un peu mis la charrue avant les bœufs", ajoute Martine Vassal, présidente (DVD) du Département et de la métropole. Christophe Castaner, président du conseil de surveillance du port, souligne que "sur les 11 milliards d’investissements de l’Etat pour le Grand Port, 2,2 milliards seront consacrés à ces aménagements".
Autre problématique soulevée, elle, par le maire DVG Benoît Payan, "l’ouverture à la population. On ne peut pas développer le port dans la ville. Il ne peut pas y avoir autant d’espaces sans que la population soit associée. Même si la vision vers le Rhône est essentielle".
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Source: La Provence