Un homme de 30 ans tué par balles à Nice, sa compagne placée en garde à vue
A Nice, l’avenue de Provence à Cimiez, bordée de lilas, d’oliviers et de palmiers, respire le calme. Pourtant, ce mardi, vers 20h30, un coup de fusil a claqué dans les étages de la résidence "Le prieuré". Au premier étage plus exactement.
Très vite cette impasse, perpendiculaire à l’avenue des Arènes de Cimiez, a été envahie de pompiers, de policiers. Une Ukrainienne de 44 ans a été interpellée et placée en garde à vue à la caserne Auvare. Son compagnon, âgé de 30 ans, a en effet été retrouvé mort dans le canapé du petit studio, tué d’un coup de fusil. Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte.
Le parquet de Nice a confirmé à Nice-Matin qu’une garde à vue était en cours.
L’enquête a été confiée à la sûreté départementale. "Pour l’instant, toutes les pistes sont ouvertes, suicide ou intervention d’un tiers", explique Sabine Neale, adjointe au procureur de la République.
Les scellés judiciaires ont été posés sur la porte du studio où la victime est décédée d'un coup de feu. Photo Frantz Bouton.
"Mardi soir, elle a sonné chez nous, témoigne un voisin. Elle est venue dire qu’il y avait un problème." Quand le voisin entre dans le studio qui fait face à la cage d’escalier, il découvre la victime couverte de sang, dans le canapé. Un fusil se trouve au sol. Selon ce voisin, l’Ukrainienne aurait déclaré qu’il s’était tiré dessus.
Dans les premiers instants, c’est l’effervescence, les voisins sortent, les pompiers et les policiers déboulent. "Quand son compagnon a été déclaré décédé, elle s’est mise à pleurer, mais elle ne criait pas." L’Ukrainienne prendra le temps d’adresser un petit "au revoir" à un de ses voisins qui la regardait partir, encadrée par les policiers.
Suicide ou homicide? Le couple résidait dans l’immeuble "Le Prieuré" depuis le mois de décembre seulement.
Les copropriétaires avaient appelé la police une quinzaine de fois. La victime avait déjà fait une garde à vue pour avoir coursé l’un d’entre eux. "Ça buvait, ça hurlait sans cesse. Elle se plaignait que son compagnon se drogue", confie un autre voisin.
Du bruit, des disputes jusqu’à trois ou quatre heures du matin. "Avant d’être embarquée, elle a dit qu’il était en manque de drogue depuis 48 heures", affirme un voisin.
La quadragénaire a raconté être en France depuis 25 ans, avoir été avocate, agent immobilier, avoir un appartement à Monaco.
"J’ai l’impression qu’il ne fallait pas tout prendre au sérieux", confie ce voisin.
L’homme décédé, originaire de région parisienne, travaillait dans une société de déménagement de Carros. Il quittait l’immeuble de bonne heure tous les matins. Le bail était à son nom. Selon l’un des voisins, une procédure d’expulsion était engagée à leur encontre.
Une partie des copropriétaires a passé la matinée à Auvare pour être entendus comme témoins.
L’Ukrainienne, encadrée par des policiers, a été ramenée dans l’appartement durant moins d’une heure ce mercredi en début d’après-midi.
L’enquête et la garde à vue se poursuivent.
Source: Nice matin
