Mort de Nahel : l'ambulancier interpellé après avoir invectivé des policiers reconnu coupable d'outrage mais dispensé de peine
Jugé en comparution immédiate, l'ambulancier qui avait exprimé sa colère face à des collègues du policier qui a tiré sur le jeune Nahel a été dispensé de peine, en raison de sa proximité avec la victime.
L'ambulancier filmé mardi en train de s'en prendre verbalement à des policiers après la mort du jeune Nahel, à Nanterre, et dont la vidéo avait été relayée massivement sur les réseaux, a été reconnu coupable d'outrage jeudi 29 juin en comparution immédiate au tribunal de Nanterre mais a été dispensé de peine, rapporte une journaliste de franceinfo présente sur place.
Mardi juin, après la mort de Nahel, il s'en était pris verbalement à des policiers devant les urgences de l'hôpital de la ville des Hauts-de-Seine. "Il a 17 ans, tu vois qu’il a une gueule d’enfant. Pour un défaut de permis ! Pour un défaut de permis, frère ! Je le connais le petit, je l’ai vu grandir ! Sa mère, elle l’a élevée toute seule, son père il l’a quittée, elle va enterrer son fils ! Pour un défaut de permis !", avait-il crié en s'adressant aux policiers. "Vous allez voir comment ça va venir ce soir. Là tout le monde est en train de dormir, vous allez voir comment Nanterre ça va se réveiller", poursuit-il.
"Emporté par l'émotion"
La comparution immédiate avait lieu ce jeudi après-midi après 48 heures de garde à vue pour cet homme de 31 ans. Le tribunal l'a donc dispensé de peine, compte tenu du contexte personnel pour cet ambulancier. Souvent en larme dans le box, il a expliqué qu’il connaissait le jeune Nahel depuis sa naissance et que sa mère gardait l'adolescent quand il était plus petit. "C’est comme si on m’avait enlevé quelqu’un de ma famille, comme un petit frère", a-t-il déclaré.
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L'ambulancier est revenu sur les faits qui lui sont reprochés. En arrivant aux urgences pour le transfert d'un patient mardi, il vient d'apprendre la mort de Nahel et reconnaît des policiers, collègues de l'auteur du tir, de la même brigade. "J’ai vidé mon cœur, emporté par l’émotion", a confié ce père d’une fille de trois ans. Il a précisé qu’il n’avait pas conscience d’être filmé et s'est excusé, assurant qu'il ne voulait aucun mal à ces policiers.
Source: franceinfo
