Des soldats Gurkhas népalais auraient rejoint Wagner
Depuis le 16 mai, les autorités de Moscou permettent aux étrangers d'obtenir la nationalité russe après un an de service militaire. Cette décision aurait provoqué un appel d'air au Népal, où des centaines de jeunes auraient rejoint Wagner, rapporte le média indien The Economic Times. Une partie d'entre eux ont déjà combattu au sein de l'armée népalaise.
En plus de la possibilité d'être naturalisé russe, cette «fuite des fusils» s'explique par un autre facteur. Les guerriers népalais avaient depuis 200 ans la possibilité de faire carrière dans l'armée indienne, en raison des liens anciens unissant Katmandou et New Delhi. Mais en 2022, le gouvernement de Narendra Modi a remplacé cette possibilité par des contrats à durée indéterminée, sans retraite. En réponse à ce nouveau statut au rabais, le Népal a dénoncé temporairement l'accord.
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Tradition combattante
Plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux prouvent la présence de soldats népalais en Russie. Un retraité de l'armée népalaise a raconté au magazine américain dédié à l'Asie-Pacifique The Diplomat qu'il avait d'abord exercé la fonction d'agent de sécurité à Dubaï avant de rejoindre l'armée russe. Depuis l'invasion de février 2022, Moscou a offert les mêmes avantages aux combattants de l'armée régulière et à ceux de Wagner.
Le recrutement d'étrangers pour combattre côté russe est donc principalement effectué par le groupe de mercenaires, qui jouissait –au moins jusqu'à la rébellion avortée de son fondateur Evgueni Prigojine, désormais réfugié en Biélorussie– d'une importante aura en raison de son engagement à Bakhmout. De jeunes Népalais se sont également engagés côté ukrainien, notamment au sein de la Légion internationale de défense de l'Ukraine.
Considérés comme des guerriers d'élite, et depuis la colonisation de l'Inde par le Royaume-Uni, les Gurkhas servent au sein d'unités spécifiques des armées indienne, népalaise et britannique, mais aussi à Singapour, Brunei, au sein des Casques bleus de l'ONU et de sociétés de sécurité privée comme IDG Security, présente notamment en Afghanistan.
Source: korii.