Mort de Nahel: "Rien ne peut justifier la violence", déclare Macron, des décisions connues cet après-midi... suivez notre direct

June 30, 2023
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Dans la nuit de jeudi à vendredi, les forces de l'ordre ont procédé à 667 interpellations a annoncé ce vendredi matin le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. En Seine-Saint-Denis, "quasiment toutes les communes" ont été impactées. De nombreux supermarchés ont été pillés notamment à Montreuil et Epinay-sur-Seine. Le policier de 38 ans, qui a tué Nahel lors d'un contrôle routier après un refus d'obtempérer, a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire jeudi, a annoncé le parquet de Nanterre.

14h25: "Dans les Alpes-Maritimes, des bandes de voyous s'équipent pour passer à l'action", prévient David Lisnard

David Lisnard, président de l'Association des maires de France, et maire de Cannes, a accordé une interview à Nice-Matin. Il est très inquiet de la situation. C'est un euphémisme.

"Nous sommes dans une phase de dégradation. Des dizaines de mairies ont brûlé cette nuit. Le calme doit revenir, le gouvernement doit assumer sa mission d'ordre public par tous les moyens possibles et adaptés localement. Il doit utiliser tous les moyens constitutionnels et opérationnels dont il dispose. Y compris militaires dans certains cas et pour certains sites."

14h14: "Rien ne peut justifier la violence", annonce Emmanuel Macron

"Rien ne peut justifier la violence", déclare Emmanuel Macron, à l'occasion de la cellule interministérielle de crise. Et de dénoncer l'"instrumentalisation inacceptable de la mort d'un adolescent", "ceux qui utilisent ce moment pour provoquer le désordre. Je condamne ces violences pures et injustifiables. Face à cela, la réponse a été réactive et adaptée", se félicite Emmanuel Macron.

"Plusieurs événements festifs et rassemblements sont annulés, pour pouvoir protéger les mairies et nos compatriotes", poursuit-il alors que des décisions vont être prises cet après-midi. "J'appelle tous les parents à la responsabilité".

"Nous avons vu sur les réseaux sociaux un mimétisme de la violence. Certains vivent dans la rue les jeux vidéos qui les ont intoxiqués."

Les décisions prises seront déclinées dans les prochaines heures.

14h04: Mélenchon dénonce "les élucubrations contre LFI" et "l'escalade sécuritaire"

Jean-Luc Mélenchon a dénoncé vendredi "les élucubrations contre LFI", accusée depuis deux jours de ne pas appeler les jeunes de banlieue au calme après la mort de Nahel, et estimé que "l'escalade sécuritaire mène au désastre".

"Les élucubrations contre LFI ne masqueront pas la responsabilité de ceux qui ont créé cette situation."

LFI demande la condamnation rapide et la suspension du policier qui a tué le jeune Nahel mardi matin à Nanterre lors d'un contrôle routier. Mais LFI exige aussi une réforme de la police, notamment l'abrogation de l’article 435-1 du code de la sécurité intérieure portant sur la légitime défense des policiers.

Les élucubrations contre #LFI ne masqueront pas la responsabilité de ceux qui ont créé cette situation. L'escalade sécuritaire mène au désastre. Entendez la demande populaire. Respectez la. Plan d'urgence justice partout. — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 30, 2023

13h36: "Pas de même intensité qu'en région parisienne": estime le directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes

Benoît Huber, directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes analyse les événements de cette fin de semaine, et les violences en réaction à la mort du jeune Nahel, 17 ans, à Nanterre.

"L'hélicoptère a été fort utile à la fois à Cannes et à Nice pour permettre de venir en appui des forces au sol, comme à Comte de Falicon, à Nice Nord. Là bas, la situation était potentiellement dangereuse avec un véhicule incendié près des voies du tram et un autre à proximité d'une station essence", explique-t-il notamment dans cet article.

13h30: bus et tramways interrompus à 21h00 tous les soirs jusqu'à nouvel ordre

Tous les bus et tramways seront interrompus à 21h00 au plus tard "tous les soirs jusqu'à nouvel ordre", a annoncé vendredi Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité chargée d'organiser les transports dans la région capitale.

Cette mesure est prise "pour la sécurité des agents et des voyageurs", a expliqué IDFM alors que la région parisienne, comme le reste de la France, est en proie à des émeutes depuis mardi.

13h24: Après les violences urbaines de ce jeudi dans le Var, la préfecture prend deux arrêtés

Après les violences qui ont éclaté dans différentes villes de France et dans certaines communes du Var, deux arrêtés préfectoraux ont été pris concernant notamment l'utilisation des artifices, mais aussi le transport des armes à feu et des munitions.

Toutes les informations sont à retrouver ici.

13h12: "Il y a urgence à retrouver les mots pour sortir du cycle de violences", exhorte le maire de Nanterre Patrick Jarry

"Il faut continuer d'entourer cette famille, cette maman, qui va enterrer son enfant demain", a déclaré le maire de Nanterre, qui a pris la parole pour la première fois ce vendredi midi. "Je veux dire la tristesse et la désolation des habitants devant la violence et les dégradations et l 'urgence qu'il y a retrouver les mots pour sortir du cycle de violences dans lequel nous sommes."

"Tout le monde souhaite que cela s'arrête mais personne ne peut prédire et il faut continuer d'être présent et de parler aux uns et aux autres".

12h54: En images. Des bus du dépôt de la RATP d'Aubervilliers incendiés

Treize bus du dépôt de la RATP d'Aubervilliers ont été incendiés. A proximité se trouve le chantier d'une piscine qui a été sauvé des flammes, indique une source policière. L'équipement doit servir de site d'entraînement pour les Jeux olympiques de Paris-2024.

Le dépôt de bus d'Aubervilliers a été incendié. Photo AFP.

12h31: Après des incidents de la nuit à Marseille, le maire appelle à "l'unité et au calme"

Le maire de Marseille, Benoît Payan, a appelé vendredi "à l'unité et au calme" après des incidents qui ont touché le centre de la cité phocéenne dans la nuit, après un rassemblement en mémoire de Nahel.

"Cette nuit (jeudi à vendredi) ont eu lieu des débordements et des violences absolument inacceptables", a déclaré à la presse l'élu, évoquant 156 feux de poubelles, "des dizaines de commerces abîmés, pour certains vandalisés et pillés" et 14 voitures brûlées.

Les incidents, qui ont duré une partie de la nuit ont opposé quelques groupes mobiles de jeunes aux forces de l'ordre. Ils ont également fait 38 blessés chez les policiers, dont certains ont dû être hospitalisés, et entraîné 56 interpellations.

12h22: Les incidents dans les Alpes-Maritimes en direct depuis les réseaux sociaux

Le Raid dans le quartier de l'Ariane à Nice, des tirs de mortier dans le ciel azuréen et des voitures qui brûlent. Les réseaux sociaux, TikTok en premier lieu, donnent à voir ce vendredi matin un aperçu des quelques violences qui ont émaillé la nuit dans les Alpes-Maritimes.

Nombreux sont les habitants à avoir partagé la présence de la Compagnie départementale d’intervention et de l'unité d'intervention du Raid avec son véhicule blindé, plus inhabituelle, dans leurs quartiers.

12h10: Macron prêt à adapter le dispositif de maintien de l'ordre "sans tabou"

Emmanuel Macron est prêt, "sans tabou", à faire évoluer le dispositif de sécurité, a fait savoir l’Elysée vendredi après une troisième nuit d'émeutes urbaines en France, l'exécutif n'excluant pas de recourir à l'état d'urgence.

Le président de la République a quitté vendredi le sommet de l'Union européenne à Bruxelles pour rentrer à Paris, annulant au passage sa conférence de presse finale, un fait rare. Il doit présider en début d'après-midi une réunion de la cellule interministérielle de crise après trois nuits consécutives de violences urbaines qui ont suivi la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle à Nanterre (Hauts-de-Seine).

11h31: La France doit se pencher sur les problèmes de racisme parmi les forces de l'ordre

L'ONU a demandé vendredi à la France de se pencher sérieusement sur les problèmes de racisme et de discrimination raciale au sein des forces de l'ordre.

"C'est le moment pour le pays de s'attaquer sérieusement aux profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l'ordre", a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme lors du point de presse régulier de l'ONU à Genève.

11h27: Etat d'urgence: "toutes les hypothèses" envisagées pour rétablir "l'ordre républicain"

"Toutes les hypothèses", dont l'instauration de l'état d'urgence, sont envisagées par l'exécutif pour "le retour de l'ordre républicain", a déclaré vendredi Elisabeth Borne depuis le commissariat d'Evry-Courcouronnes (Essonne).

La Première ministre a répondu: "nous examinerons toutes les hypothèses autour du président de la République à 13h00 dans la réunion qu'il va organiser. Donc je ne vais pas vous répondre maintenant. Mais nous examinons toutes les hypothèses avec une priorité, le retour de l'ordre républicain sur tout le territoire".

11h05: L'Île-de-France va débloquer 20 millions d'euros pour aider à réparer les biens publics

La région Île-de-France votera mercredi une aide d'urgence de 20 millions d'euros pour aider les maires à reconstruire les équipements publics détruits ou endommagés par les émeutes, a annoncé vendredi sa présidente Valérie Pécresse sur Twitter.

"Ce sont des écoles, des polices municipales, des mairies annexes, des centres sociaux, des bus, des tramways qui ont été pris pour cible, attaqués, vandalisés, saccagés", a résumé l'élue LR, dénonçant des actes "intolérables" vis-à-vis des "services publics dont les habitants ont besoin".

10h35: Elisabeth Borne et Gérald Darmanin se rendent vendredi matin au commissariat d'Evry

La Première ministre Elisabeth Borne et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin se rendent vendredi matin au commissariat d'Evry-Courcouronnes pour constater les dégâts et rencontrer les forces de l'ordre après une troisième nuit de violences .

10h30: "On va te brûler crâne chauve": des tags menaçants Eric Ciotti découverts en région parisienne

Le député LR des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, a annoncé qu'il allait déposer une plainte après la découverte de tags le menaçant en région parisienne faits pendant les émeutes suivant la mort de Nael.

À l’Haÿ-Les-Roses, aux côtés du maire @VincentJeanbrun pour constater les dégâts d’une nuit d’émeute.

Le saccage des biens publics et les appels au meurtre sont intolérables.

Le retour au calme et à l’ordre est désormais primordial. L’état d’urgence doit être déclaré dans… pic.twitter.com/l44QQbkarL — Eric Ciotti (@ECiotti) June 29, 2023

10h20 : des incidents et interpellations à Bruxelles

Une cinquantaine de mineurs ont été interpellés par la police jeudi soir à Bruxelles avant d'être relâchés, à la suite de plusieurs départs de feu et barricades érigées sur la voie publique pour protester contre la mort du jeune Nahel en France.

Selon la police locale, 63 personnes au total, dont 47 mineurs, ont été arrêtées le temps d'un contrôle d'identité, notamment dans le quartier de la gare du Midi et la commune bruxelloise de Saint-Gilles.

9h54: "Il faut une répression féroce", déclare Eric Zemmour (Reconquête)

Le président de Reconquête, Éric Zemmour, a défendu vendredi le principe d'une "répression féroce" contre les auteurs des violences qui embrasent toute la France qu'il décrit comme les prémices d'une "guerre civile", "une guerre ethnique".

"Il faut une répression féroce, c'est la répression qui fait peur", a déclaré l'ancien candidat d'extrême droite à la présidentielle au micro d'Europe 1.

9h50: Sébastien Chenu (RN) réclame à son tour l'état d'urgence

Le Rassemblement national a réclamé vendredi, par la voix du vice-président de l'Assemblée nationale Sébastien Chenu, l'instauration de l'état d'urgence et de couvre-feu dans les quartiers qui ont été à nouveau théâtres de violences après la mort d'un adolescent tué par la police.

Jeudi, le gouvernement a écarté le déclenchement de ce régime d'exception, affirmant qu'il n'était pas "une option envisagée aujourd'hui".

Le président LR Eric Ciotti avait réclamé dès jeudi l'état d'urgence après une deuxième nuit de violences.

9h34 : Borne réunit plusieurs ministres à Matignon, dénonce des actes "inexcusables"

Elisabeth Borne a réuni vendredi matin à Matignon plusieurs ministres pour faire le point après une troisième nuit d'émeutes, dénonçant dans un tweet des actes "insupportables et inexcusables".

Ce matin à Matignon avec les ministres pour faire le point sur les violences et exactions de la nuit. Les actes commis sont insupportables et inexcusables.

Mon soutien et ma confiance renouvelés aux policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers qui assurent leur mission avec courage. pic.twitter.com/yL7BnwNwxw — Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) June 30, 2023

9h24: Macron va présider une nouvelle cellule de crise à 13h

Le chef de l'Etat, qui se trouve à Bruxelles depuis jeudi pour un sommet européen, pourrait pour cela devoir écourter sa présence et rentrer avant la fin. Emmanuel Macron va présider une nouvelle cellule interministérielle de crise à 13 heures à Paris, pour la deuxième fois en deux jours.

8h58 : 249 policiers et gendarmes blessés dans la nuit de jeudi à vendredi

Le ministère de l'Intérieur a annoncé vendredi que 249 policiers et gendarmes avaient été blessés dans la nuit de jeudi à vendredi, lors des nouvelles scènes de violences urbaines en France.

Au total, 40.000 forces de l'ordre avaient été mobilisées par les autorités sur tout le territoire, dont 5.000 à Paris. Aucun policier ou gendarme n'a été gravement blessé.

8h50 : cinq interpellations dans les Alpes-Maritimes

Les incidents ont repris dans la nuit de jeudi à vendredi, en réplique à la mort de Nahel à Nanterre. Selon la préfecture des Alpes-Maritimes, sept voitures et un scooter ont été incendiés entre les Quartiers de reconquête républicaine de l’Ariane et des Moulins, mais aussi à Cannes et Antibes. Deux véhicules ont brûlé par propagation.

Quarante et un feux de poubelle ont été enregistrés sur le département.

8h40 : 667 personnes interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi

Gérald Darmanin a annoncé que 667 personnes avaient été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi en France après une nouvelle nuit de violences, marquée par des saccages, pillages et dégradations de biens publics, en réaction à la mort mardi à Nanterre de Nahel, tué par un policier.

Cette nuit, nos policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers ont encore fait face, avec courage, à une rare violence.

Conformément à mes instructions de fermeté, ils ont procédé à 667 interpellations. — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) June 30, 2023

Bonjour et bienvenue sur les sites du groupe Nice-Matin. Suivez avec nous les derniers événements suite à la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre ce mardi.

Source: Nice matin