Tour de France 2023 - Les favoris - Jonas Vingegaard veut aller au-delà du "one shot"
Le Tour et lui
Deux participations. Une victoire. Une deuxième place. Pas mal, non ? Largement méconnu du grand public du départ de l'édition 2021, Jonas Vingegaard s'y est fait un nom en entrant en pleine lumière après l'abandon du leader de l'équipe Jumbo-Visma, Primoz Roglic.
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Si Tadej Pogacar était alors trop fort pour lui, le jeune Danois a superbement endossé le costume de leader de substitution en montant sur la 2e marche du podium sur les Champs-Elysées. Au passage, il avait envoyé un premier avertissement en décrochant le Slovène dans le Ventoux.
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Un an plus tard, c'est en prétendant à la victoire finale que Vingegaard est revenu sur la Grande Boucle. Avec l'aide de la puissance collective de la Jumbo, il a atteint son objectif en privant "Pogi" du triplé. Après avoir pris le pouvoir à mi-Tour, il a conservé le maillot jaune jusqu'au bout. Il lui aura donc fallu un minimum de temps pour s'imposer comme le patron du Tour.
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Sa saison 2023
C'est celle, classique, d'un candidat au maillot jaune, avec une montée en puissance progressive pour arriver au top au mois de juillet, son seul véritable objectif de l'année. On l'a finalement peu vu au premier semestre, loin de la cavalcade printanière de Tadej Pogacar. Vingegaard a disputé quatre épreuves par étapes, et c'est tout. Moins d'une par mois : une en février, une en mars, une autre en avril puis en juin.
Il en a remporté trois, dont sa course de rentrée, le Gran Camino. Il a ensuite été copieusement dominé par son principal rival lors de Paris-Nice, dont il a tout de même pris la 3e place. Mais la gestion de sa préparation a été impeccable. Au Tour du Pays basque, il avait déjà changé de braquet, et que dire de son Dauphiné. Il l'a même survolé. Bilan, 11 victoires au total pour lui en 2023 et le Danois l'assure, il devrait être encore plus performant sur le Tour que sur le Dauphiné.
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La stat à avoir en tête : 11
Soit le nombre de victoires de Vingegaard en 2023 à l'aube du Tour de France. C'est d'ores et déjà sa meilleure saison sur ce plan. A titre de comparaison, sur l'ensemble de l'année 2022, le Danois avait cumulé "seulement" sept succès.
Paradoxal, car on a presque l'impression de ne pas l'avoir beaucoup vu ces derniers mois. Battu sur sa sortie la plus médiatique, Paris-Nice, il a laissé les principaux honneurs à Pogacar ou Van der Poel. Mais il n'en a pas moins été d'une redoutable efficacité. 11 victoires (8 étapes plus trois classements généraux finaux) en seulement 25 jours de course, le ratio est remarquable.
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La question : Le statut de favori peut-il lui peser ?
Il y a deux ans, Jonas Vingegaard était arrivé sur la pointe des pieds. En 2022, son statut avait changé mais il partageait le rôle de leader chez Jumbo-Visma avec Primoz Roglic. Symboliquement, c'est d'ailleurs le Slovène qui portait le dossard 1 dans son équipe. Cette fois, tout est différent. Le Scandinave est le vainqueur sortant du Tour de France, il vient de remporter le Dauphiné et Roglic s'est focalisé sur le Tour d'Italie.
La longue absence de Tadej Pogacar renforce encore son étiquette de favori. Pour la première fois, Vingegaard est le personnage central du Tour et son principal adversaire ne s'est pas privé de répéter cette semaine que le Danois était le favori, l'homme à battre. Il joue gros sur ces trois prochaines semaines, d'autant que, contrairement à Pogacar, il a axé l'intégralité de sa saison sur la quête du maillot jaune. Celle-ci ne sera réussie que s'il double la mise à Paris le 23 juillet.
Pour autant, il n'y a aucune raison de penser qu'il ne sera pas en mesure d'assumer. La manière dont il a géré la seconde moitié du Tour 2022 après s'être installé aux commandes du classement général rend optimiste. Il avait affiché sérénité, confiance et ses certitudes se sont certainement encore renforcées depuis. Bref, si Jonas Vingegaard devait être battu en ce mois de juillet 2023, il est peu probable que ce soit parce qu'il aura été enseveli sous le poids d'une pression excessive, mais parce qu'il sera tombé sur plus fort que lui.
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Source: Eurosport FR
