Limoges : une quarantaine de manifestants rassemblés pour Nahel malgré l'interdiction
"Un jeune a été tué dans des conditions qui paraissent plus que suspectes. Ça fait suite à des violences policières qui se multiplient et c’est assez effrayant", a témoigné Thierry, venu "s’opposer à cette violence raciste".
Des jeunes composaient le cortège, repoussés sans heurts par les policiers et les gendarmes présents devant la mairie. "C’est juste inadmissible qu’en 2023 on en soit encore là dans notre pays, regrette Léa, 20 ans. On vient ici pour Nahel mais pour tous les autres avant lui, aussi victimes de tels actes. Pour un refus d’obtempérer… " D’autres, plus âgés, regrettaient cette interdiction. "On est bon, on va dans le bon sens", ironise une manifestante.
Une déambulation dans les rues du centre-ville
Après la mairie, le cortège s’est déplacé vers 20 h 30 vers la place de la République, dans le calme, encerclé par les forces de l’ordre.
À 21 heures, une déambulation a eu lieu dans le centre-ville afin de rejoindre le jardin de l’Évêché. "Police partout, justice nulle part", ou encore "Justice pour Nahel", scandaient les manifestants.
Un peu plus tôt dans la journée, selon les services de l’État, cet événement était "non déclaré" mais "annoncé", notamment sur les réseaux sociaux. "Face à l’État bourgeois et aux politiques de répression, pas de justice, pas de paix ! On a raison de se révolter", indiquait sur Twitter une des organisations, appelant au rassemblement.
Thibaut Dailler
Source: lepopulaire.fr