On a classé les 23 Grands Chelems de Djokovic : de la 15e à la 6e place
15. Open d'Australie 2011
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Titre N°2
La finale : bat Andy Murray 6-4, 6-2, 6-3
Set perdu : 1
Wimbledon Tsitsipas - Thiem, Tiafoe - Dimitrov... Les dix matches qu'on veut voir en 1re semaine IL Y A 17 HEURES
Quand il lance sa saison 2011, Novak Djokovic ne le sait pas encore mais il est en passe de changer de dimension. Alors qu'il ne compte toujours qu'un seul Majeur à son palmarès, glané pile trois ans plus tôt, il passe de second rôle derrière l'hydre à deux têtes Federer-Nadal au statut d'acteur principal à Melbourne. Il s'y présente en grande confiance après le gain de la Coupe Davis, et beaucoup plus émacié physiquement grâce à un nouveau régime sans gluten. Tour après tour, il essore totalement ses adversaires.
A l'exception d'un tie-break cédé 10 points à 8 contre Ivan Dodig au 2e tour, c'est une marche triomphale vers son 2e titre en Grand Chelem. Des quarts à la finale, Tomas Berdych, Roger Federer et Andy Murray ne trouvent pas la moindre faille. "Nole" impressionne particulièrement face au Bâlois : ce dernier, tenant du titre, mène 5-2 dans le 2e set après la perte du 1er au tie-break, mais ne peut maintenir cette intensité face au Serbe qui, mur infranchissable, a réponse à tout. C'est le début d'une série ahurissante de victoires qui sera arrêtée en demie de Roland-Garros par… Federer.
14. Open d'Australie 2020
Titre N°17
La finale : bat Dominic Thiem 6-4, 4-6, 2-6, 6-3, 6-4
Sets perdus : 3
L'Open d'Australie est redevenu sa chasse gardée. Novak Djokovic montre une fois de plus qu'il y est presque injouable. A part un moment d'égarement lors de son 1er tour contre Jan-Lennard Struff, il ne laisse pas un set en route jusqu'à la finale. Même Roger Federer, certes diminué, est écarté sans ménagement en demie, pour leur dernière confrontation. Perdu pour perdu, le Suisse fait pourtant pleuvoir les coups gagnants (26 dans le premier set !), et étourdit un temps le Serbe… avant que celui-ci ne reprenne ses esprits et la mainmise sur la partie.
Reste la finale où Dominic Thiem le fait clairement vaciller. Devant deux sets à un, l'Autrichien semble plus fort physiquement et en mesure d'aller chercher le Graal. En mode pantin désarticulé, Djokovic, nerveux, affiche ses failles, mais s'accroche et, patient, renverse peu à peu la dynamique pour triompher en cinq manches. Face à un tel monstre, même quand la ligne d'arrivée se rapproche, elle est décidément encore bien loin. Il réalise le grand 8 à Melbourne (améliorant son record de titres aux Antipodes) et redevient numéro 1 mondial.
13. Open d'Australie 2019
Titre N°15
La finale : bat Rafael Nadal 6-3, 6-2, 6-3
Sets perdus : 2
La machine est relancée. Après un passage à vide de deux ans, consécutif à son "Djoko Slam" obtenu à Roland-Garros en 2016, Novak Djokovic a retrouvé le feu intérieur. Dans le sillage d'un doublé Wimbledon-US Open qui consacre son retour aux affaires fin 2018, il se présente à Melbourne avec l'étiquette de grand favori. Il faut dire que l'Open d'Australie, où il a déjà été sacré six fois, est son terrain de jeu favori. Et même si Roger Federer a régné par intérim lors des deux dernières éditions, le "Djoker" est prêt à restaurer son hégémonie.
Un peu chahuté par les jeunes Denis Shapovalov et Daniil Medvedev, respectivement au 3e tour et en 8e de finale, le numéro 1 mondial ne fait que se chauffer. Sa fin de tournoi est absolument ahurissante : après l'abandon de Kei Nishikori, il découpe littéralement Lucas Pouille (6-0, 6-2, 6-2) en demie avant d'infliger une correction quasi-similaire à… Rafael Nadal himself (6-3, 6-2, 6-3). Le Majorquin avait pourtant réalisé un parcours probant, mais il ne peut rivaliser, impuissant comme jamais face au Serbe. Djokovic est à nouveau seul sur sa planète, enquillant un 3e Majeur d'affilée.
12. Wimbledon 2015
Titre N°9
La finale : bat Roger Federer 7-6, 6-7, 6-4, 6-3
Sets perdus : 3
Un match peut parfois changer l'âme d'un tournoi. A Wimbledon en cet été 2015, ce fut le cas pour Novak Djokovic en 8e de finale face au géant Kevin Anderson. Arrivé au All England Club touché mentalement par une nouvelle défaite en finale de Roland-Garros cette fois contre Stan Wawrinka, le Serbe se retrouve en grande difficulté à l'aube de la deuxième semaine, mené deux sets à rien par la machine à aces sud-africaine, puis interrompu par la nuit à deux sets partout. A la reprise, il sauve les premières balles de break du 5e acte, avant de s'en sortir in extremis.
Ce sauvetage fait office d'électrochoc, puisqu'il se balade ensuite jusqu'à ses retrouvailles pour le titre avec Roger Federer. Epoustouflant en demie contre Andy Murray, le Suisse n'a perdu qu'une fois son service jusqu'ici et breake le premier en finale. Pourtant, Djokovic ne panique pas : il revient illico et survole le tie-break… avant de perdre le second, épique, 12 points à 10 en manquant 7 balles de deux manches à rien. Touché le "Djoker" ? Que nenni ! Il passe la vitesse supérieure et domine les deux dernières manches sans contestation. Avec 3 titres à Wimbledon, il égale son coach Boris Becker. Le Centre Court est désormais son jardin.
11. US Open 2015
Titre N°10
La finale : bat Roger Federer 6-4, 5-7, 6-4, 6-4
Sets perdus : 3
Il est difficile de déterminer avec exactitude l'apogée de champions à la longévité si exceptionnelle. Mais si l'on devait faire un choix, cette saison 2015 y ressemble pour Novak Djokovic. Seule son année 2011, celle du "cosmic tennis", peut y être comparée, mais il était alors presque euphorique. A Flushing Meadows quatre ans plus tard, il est dans la totale maîtrise. Implacable. Ce tournoi ressemble à une procession. Et quand le "Djoker" serre le jeu, il n'y a rien à faire. Tenant du titre, Marin Cilic est tout simplement éparpillé façon puzzle (6-0, 6-1, 6-2) en demie.
Mais la qualité d'une performance se mesure aussi au niveau de l'adversité. Face à lui en finale, se présente un Roger Federer impressionnant, sur la lancée d'un titre à Cincinnati où il avait battu le Serbe. Le Bâlois produit un tennis magnifique, poussé par un public new-yorkais très et même trop partisan. La pression est immense, mais Djokovic reste de marbre, sauve 19 des 23 balles de break obtenues par son rival et l'emporte seul contre tous pour s'offrir un deuxième petit Chelem. Il n'y a qu'un patron, et c'est lui.
10. Wimbledon 2011
Titre N°3
La finale : bat Rafael Nadal 6-4, 6-1, 1-6, 6-3
Sets perdus : 3
Si sa défaite en demi-finale de Roland-Garros a constitué un coup d'arrêt alors qu'il était invaincu depuis 41 matches, Djokovic reprend très vite sa marche en avant en s'imposant à Wimbledon. Accroché en quarts de finale par Bernard Tomic puis par Jo-Wilfried Tsonga en demie, face auxquels il concède un set, il se montre autoritaire en finale face à Rafael Nadal. Même s'il s'impose à nouveau en quatre manches, sa supériorité est apparue très nette (6-4, 6-1, 1-6, 6-3).
C'est une date importante pour le champion de Belgrade. Il étend pour la première fois son territoire au-delà de Melbourne pour asseoir sa nouvelle prise de pouvoir sur le tennis mondial. Selon lui, ce sacre sur le gazon londonien est alors "le plus beau jour" de sa vie. Djoko devient par la même occasion le nouveau numéro un mondial à l'issue de ce Wimbledon. Même si cette accession au trône était entérinée dès sa victoire sur Tsonga, il était capital pour lui de la valider en soulevant le trophée. Cerise sur le gâteau, c'est la première fois qu'il bat Nadal en Grand Chelem après 5 défaites.
9. Roland-Garros 2021
Titre N°19
La finale : bat Stefanos Tsitsipas 6-7, 2-6, 6-3, 6-2, 6-4
Sets perdus : 6
Dans sa course-poursuite effrénée vers les records, ce 2e triomphe à Roland-Garros compte beaucoup. Moins marquant peut-être pour lui que le 1er qui lui avait permis de réaliser le "Djoko Slam", moins symbolique que le 3e qui l'a placé seul tout en haut, il n'en a pas été moins fondamental. D'abord parce que le Serbe est ainsi devenu le premier des trois monstres à remporter au moins deux fois chaque Majeur. Ensuite parce qu'il a montré que le temps ne l'affectait pas.
A 34 ans, Novak Djokovic réalise une seconde semaine gargantuesque physiquement. Il commence par remonter deux sets à un Lorenzo Musetti essoré, puis il résiste à une fin de match crispante face à Matteo Berrettini en quart avant le moment fort de la quinzaine face à l'ogre de l'ocre en demie. Dans un match à l'intensité incroyable, surtout dans un 3e set électrique, devant un public exceptionnellement dispensé de couvre-feu (Covid oblige), il finit par faire rompre Nadal. Et que dire de la finale contre Stefanos Tsitsipas ? Dos au mur, il se recentre et renverse la table. Increvable.
8. Open d'Australie 2008
Titre N°1
La finale : bat Jo-Wilfried Tsonga 4-6, 6-4, 6-3, 7-6
Set perdu : 1
Difficile d'égaler la force d'une toute première fois. L'Open d'Australie 2008 tiendra toujours une place à part dans la carrière et sans doute dans le cœur de Novak Djokovic. Une date marquante également dans l'histoire du tennis moderne, dont le Serbe s'apprête à changer la face en changeant la donne. Au début de cette année 2008, tout tourne autour de Roger Federer (surtout) et Rafael Nadal puisque les duettistes ont alors remporté les 11 derniers tournois du Grand Chelem, dont 8 pour le Suisse.
L'éclosion de Djokovic va rebattre les cartes et Melbourne 2008 est le premier épisode d'un séisme qui va renverser la table. "Nole" crée la sensation en écartant en demi-finale un Federer diminué par une mononucléose et totalement dominé. Nadal ne verra pas la finale non plus après avoir été émietté dans l'autre demie par la sensation Jo-Wilfried Tsonga. Cette finale totalement inattendue, Djokovic l'enlève en quatre sets (son seul set perdu de la quinzaine). Le fruit de l'expérience de sa première finale majeure perdue quatre mois plus tôt à l'US Open. Son histoire est en marche. Celle du tennis aussi.
7. Roland-Garros 2023
Titre N°23
La finale : bat Casper Ruud 7-6, 6-3, 7-5
Sets perdus : 4
"Une place très importante, sans aucun doute." Telle fut la réaction de Novak Djokovic lorsqu'on lui a demandé quelle place tenait ce nouveau titre majeur dans sa collection privée. A chaud, il ne s'était pas risqué à un classement, mais on sentait bien que ce Roland-Garros 2023 n'était pas neutre, si tant est qu'une victoire en Grand Chelem puisse l'être. Et pour cause. Ce titre, c'est son 23e. Pour la première fois, à 36 ans, il est devenu l'unique recordman des titres majeurs, qu'il n'avait jusqu'ici que partagé, d'abord avec Federer et Nadal, puis avec l'Espagnol.
Sachant que l'un est à la retraite et l'autre contraint au repos forcé et en passe de faire ses adieux quand il reviendra l'an prochain, cette prise de pouvoir a probablement quelque chose de définitif, ce qui lui donne encore plus de force. Pour le reste, ce ne fut pas le tournoi le plus mémorable de tous les temps, même si la manière dont il a fait exploser en demi-finale un Carlos Alcaraz sur-stressé à l'idée d'affronter Maître Djoko, a constitué à sa manière une leçon d'autorité. Mais il restera ce "23", nombre magique pour lui et si impactant pour le tennis masculin.
6. Wimbledon 2018
Titre N°1
La finale : bat Kevin Anderson 6-2, 6-2, 7-6
Sets perdus : 4
Roland-Garros 2018. Eliminé en quarts de finale par Marco Cecchinato, Novak Djokovic quitte Paris furieux comme jamais, contre lui-même. Lors d'une conférence de presse expédiée, qui deviendra presque culte, il ironise sur un possible retour prochain à son meilleur niveau. "Dans le vestiaire, voilà où je suis de retour." Voilà deux ans désormais qu'il n'a plus remporté de tournoi majeur, et il n'a même plus dépassé les quarts en Grand Chelem depuis l'US Open 2015. Bref, à l'échelle de sa monumentale carrière, il vient de toucher un point bas.
Un mois plus tard, il relance la machine en remportant Wimbledon à l'issue d'une quinzaine dont on retiendra, plus que son succès en trois sets contre Kevin Anderson en finale, son incroyable demie face à Rafael Nadal, jouée dans des conditions indoor. Elle s'étire sur plus de 5 sets et 5 heures. Djokovic s'impose 10-8 au 5e set. Un de leurs plus grands matches et, rétrospectivement, une des victoires les plus importantes de sa carrière. Cette fois, ce n'est pas dans le vestiaire que le Djoker est de retour.
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Source: Eurosport FR
