Règlement de compte au Red Bull Ring : les étranges explications de Max Verstappen et Sergio Pérez

July 01, 2023
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Max Verstappen et Sergio Pérez ont tout fait pour dégonfler la polémique, à coup de faux semblants après le sprint du Grand Prix d'Autriche remporté par le Néerlandais devant le Mexicain, samedi à Spielberg. Un doublé qui aurait été anodin sans le coup de volant sec de "Checo" vers la monoplace de son coéquipier dans le deuxième virage du Red Bull Ring, pour protéger sa position de leader. Qui n'a finalement pas résisté un virage de plus à l'assaut d'un "Super Max" trépignant et encore supérieur.

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Sur le coup, le double champion du monde a pris son équipe à témoin pour dire son courroux. "Il m'a poussé ! C'est quoi ce bazar ?", s'est-il indigné. Il s'est ensuite occupé de mener sa RB19 vers une nouvelle victoire dans ce mini prix de 24 tours compliqué par une piste mouillée, puis il en a repassé une couche dans le tour d'honneur, toujours chiffonné par l'insolence du n°2 du team.

"Ce n'était pas très sympa ce qui est arrivé après le premier virage. Ç'a aurait pu être un carton ! Il va peut-être falloir avoir une discussion pour ce qui est arrivé à la sortie du premier virage", a-t-il dit. Plus qu'une suggestion donc. Et pas seulement avec son collègue, mais aussi le patron, histoire de tout mettre au clair à l'avenir. Parce qu'il serait dommage de tout gâcher à ce stade de la saison, alors que le Néerlandais file tranquillement vers son troisième titre, et que Christian Horner fait peu de cas des contre-performances à répétition de "Checo" depuis quatre Grands Prix. "Tout ce qui est arrivé aprèz le virage n°1 n'était pas nécessaire. Il va falloir regarder ça et en parler avec Checo. Peut-être n'a-t-il réellement pas vu Max...", , a-t-il dit. Plus qu'une suggestion donc. Et pas seulement avec son collègue, mais aussi le patron, histoire de tout mettre au clair à l'avenir. Parce qu'il serait dommage de tout gâcher à ce stade de la saison, alors que le Néerlandais file tranquillement vers son troisième titre, et que Christian Horner fait peu de cas des contre-performances à répétition de "Checo" depuis quatre Grands Prix. a jugé Helmut Marko , le conseiller de RBR.

C'est quoi le problème avec Max ?

Puis il a dit la nécessité d'en discuter dans l'équipe à l'arrivée. Avec le management, si on comprend bien, et pas seulement avec son coéquipier, ce qu'il a fait dès son arrivée au parc fermé.

Cette joute laissera-t-elle des traces ? Probablement pas. Mais Pérez a même contre-attaqué à la radio en interrogeant dans le premier tour : "C'est quoi le problème avec Max ?" Pas au sujet du virage n°2, mais plutôt du suivant, où il s'est fait proprement tasser vers l'extérieur pour rendre sa première place. Et même offrir la deuxième à Nico Hülkenberg (Haas)…

Alors, on a vu Verstappen et Pérez parler de tout ça assez fraîchement, encore casqués, dans le parc fermé dès l'arrivée. En comprenant, au regard des gestes du Hollandais, qu'il n'avait pas apprécié. Sans toutefois en faire un drame au moment de livrer ses impressions. "Le départ n'a pas été très bon : j'ai eu du patinage, a-t-il expliqué. Mais après le premier tour, j'étais de retour en tête, et à partir de là, comme il n'allait pas pleuvoir lors des 24 tours, il fallait gérer les pneus. Les slick étaient assez rapides en fin de course, mais ça n'avait pas de sens pour nous de stopper au stand. Donc il fallait juste ramener la voiture à la maison."

Max Verstappen et Sergio Pérez (Red Bull) au Grand Prix d'Autriche 2023 Crédit: Getty Images

Max était en colère

Quid du duel du premier tour ? Il a fallu une relance de l'intervieweuse pour en savoir plus. "On a eu un moment assez chaud au virage n°1, parce que dans cette zone, à droite avec la pelouse, c'est forcément très glissant. Après, on a juste fait notre course", a épilogué le plus que jamais leader du championnat du monde.

Et avant, Pérez avait eu le temps de donner sa version. "J'ai pris un bon départ, puis il y a eu une bataille avec Max... Et j'ai perdu une position sur Nico, a réagi l'Américain. Max était en colère que je le pousse dans le virage 2 mais je ne l'ai pas vu. J'ai essayé de protéger ma position à la sortie du virage n°1, et quand j'ai vu qu'il arrivait au virage n°3, j'ai ouvert la porte. Mais tout va bien, on en a parlé. La visibilité était très mauvaise en piste, il faut bien en avoir conscience."

Pérez n'a rien vu…

Lors de la session d'interviews FIA, Max Verstappen s'est encore employé à dégonfler l'affaire. "Quand il pleut, on ne peut piloter sur la trajectoire normale car il y a moins de grip, a-t-il rappellé. C'est aussi pour ça qu'au virages n°3 et n°4, spécialement à l'extérieur au début, il y avait plus de grip. C'est donc là qu'on veut être, et au fur et à mesure que ça sèche, on se rapproche de l'intérieur." On se demande alors pourquoi il s'est jeté à l'intérieur du virage n°3 à côté de son coéquipier, qui lui était justement en train d'abord le virage à l'extérieur…

"Je n'ai rien à ajouter, a complété Checo, à ses côtés. Nous en avons parlé. C'était le premier tour, c'est toujours piégeux dans ces conditions. Donc il n'y a pas de problème." Pérez en a profité pour assurer qu'il n'avait pas vu Verstappen dans le virage n°2, ce qui paraît assez difficile à croire, malgré les arguments qu'il a avancés : "Je n'ai pas réalisé qu'il était juste à côté", a-t-il dit, alors qu'il a obliqué brusquement vers la RB19 n°1 au moment précis où elle l'attaquait. "La visibilité était médiocre même s'il ne pleuvait pas. Quand je l'ai vu, il était trop tard", a-t-il plaidé, alors qu'il n'avait personne devant lui.

"Oui, il ne faut pas en faire tout une histoire", a acquiescé Verstappen. "La course a été ennuyante. Faites-en vos gros titres !", a suggéré Pérez aux journalistes. Match nul au jeu de la mauvaise foi…

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Source: Eurosport FR