Juliette Armanet livre un témoignage bouleversant sur sa grand-mère atteinte d'Alzheimer
VIDÉO - Pour perpétuer sa mémoire, la chanteuse a réalisé un documentaire sur sa grand-mère. Elle se confie avec émotion à Audrey Crespo-Mara dans «Sept à Huit».
Un témoignage touchant ce dimanche 2 juillet dans «Sept à huit». Juliette Armanet est le portrait de la semaine d’Audrey Crespo-Mara. Pour ne pas qu’elle tombe dans l’oubli, la chanteuse a filmé sa grand-mère atteinte de la maladie d’Alzheimer, le dernier été avant sa disparition. Un écho donné à son ancienne profession. Car avant de se produire sur scène, Juliette Armanet était réalisatrice de documentaires.
À découvrir Consultez votre programme TV de ce soir
«Elle ne me reconnaissait pas du tout. Elle m'interroge comme si on se rencontrait pour la première fois», témoigne Juliette Armanet alors que les larmes commencent déjà à monter face aux caméras du magazine dominical de TF1. «On peut ressentir une énorme colère ou une injustice en fait. Moi j’essayais d’accueillir qui elle était sans chercher à lui dire “Mais enfin, bien sûr que si, je suis ta petite fille. Regarde, tu t’appelles comme ça… C’est ça ta vie”», explique-t-elle.
«Cette disquette-là, c'est la dernière qui reste»
Dans sa mémoire perdure pourtant la musique. Dans cette famille, le piano s'enseigne de mère en fille. Un héritage artistique qui a permis à Juliette Armanet de connaître le succès avec ses chansons Le Dernier jour du Disco ou encore A la folie. «C'est elle qui a appris à jouer au piano à ma mère. Tous les jours, tous les matins avant de partir, elle lui faisait faire ses gammes, ses notes. Tous les jours comme un soldat», raconte la chanteuse avant d''ajouter : «Ce qui me sidère c’est qu’elle ne sait plus qu’elle s’appelle Paulette, mais par contre, si je fais un Fa dièse au lieu d’un Fa normal, elle m’engueule».
«Cet endroit de musique est resté son endroit de conscience absolu, son endroit de liberté. Et puis on sent que c’est resté très cadré dans sa tête. Il reste ça dans le disque dur. Cette disquette-là, c’est la dernière qui reste», poursuit-elle. Aujourd'hui, sa grand-mère est décédée. «Bizarrement, cette maladie qui casse tout ce qu’on connaît de l’autre, moi j’ai eu le sentiment que ça m'a aidé à passer un cap et aussi à composer une bienveillance», poursuit Juliette Armanet. Mère d'un petit garçon, elle compte bien poursuivre la tradition familiale initiée par celle qui l'a en partie élevée: «J'essaye de transmettre l’amour de la musique».
Source: Le Figaro