DIRECT. Émeutes en France: appels devant les mairies, nouveau témoignage d’un passage de Nahel, Gérald Darmanin en Picardie…

July 03, 2023
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> Dès le mercredi 28 juin 2023 , des émeutes éclatent dans de nombreuses villes en France .

A l’appel de l’Associations des maires de France, des rassemblements de soutien au maire de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) après l’agression dont lui et sa famille ont été victimes, devant les mairies. Ces regroupements débutent en France.

> Dimanche 2 juillet 2023 . Après les pillages de commerces, les incendies d’espaces publics, la violence monte d’un cran après la projection d’une voiture bélier dans la maison d’un maire. Sa femme et ses enfants étaient présents au moment des faits.

11h48. La cagnotte du policier dépasse les 860 000 euros

La collecte, qui dépasse les 860 000 euros ce lundi matin, ne sera pas bloquée ni annulée, indique la plateforme Gofundme.

La cagnotte a été créée par Jean Messiha, éditorialiste sur CNews et ancien soutien d’Éric Zemmour.

11h42. Des coups de crosse

Le troisième passager est entendu dans les locaux de l’IGPN. Le jeune homme a livré sur les réseaux sociaux et confié au Parisien une version détaillée des faits, le jour où Nahel a été tué par le policier. D’après lui, le jeune conducteur a reçu des coups de crosse, avant de lâcher la pédale de la voiture automatique.

Après le drame, il s’était enfui, « paniqué ».

11h30. « Être ferme avec les voyous »

« Il faut qu’on prenne quelques temps de réflexion pour essayer de parler aux quartiers et d’être ferme avec les voyous », suggère le ministre de l’Intérieur en visite à Reims ce lundi matin. « Je pense qu’il ne faut pas trouver d’excuse sociale là où il n’y en a pas. Je voudrais dire à la demande du président de la République et de la Première ministre qu’on est à côtés des élus locaux », ajoute-t-il en précisant avoir débloqué 20 millions d’euros pour remettre en place toutes les caméras de vidéosurveillance qui ont été dégradées, dès la fin de l’été.

11h24. Nouveau témoin entendu

Le troisième occupant de la voiture conduite par le jeune Nahel, tué mardi par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre, était entendu lundi en fin de matinée par l’IGPN, la police des polices, a appris l’AFP de source proche du dossier.

Le passager s’est présenté à l’Inspection générale de la police nationale à 11 heures, a précisé cette source.

11h02. « Maintenant, il faut écouter les jeunes »

«Je ne cautionne pas qu’on casse, qu’on brûle, qui le cautionne ? Maintenant il faut écouter les jeunes, la frustration et la colère, qui ont à voir avec les difficultés du quotidien, avec les inégalités d’accès aux études, au travail, au logement», estime la cofondatrice de l’association La voix des femmes de Pablo-Picasso.

Pour elle, c’est une évidence, la mort de Nahel a été une «étincelle» ravivant des «problèmes plus profonds».

Depuis mardi, les émeutes étaient menées par des «très jeunes», circulant en petits groupes et relayant leurs actions sur les réseaux sociaux: dans la nuit de jeudi à vendredi, les interpellés avait 17 ans en moyenne, selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

10h56. Gérald Darmanin à Reims et à Saint-Quentin (Aisne)

Marquée par les violences urbaines et les émeutes pendant plusieurs jours après la mort de Nahel, adolescent tué par un policier à Nanterre, Reims (Marne) reçoit la visite de Gérald Darmanin ce lundi, note L’Union.

Le ministre de l’Intérieur se rendra dans le quartier Croix-Rouge à partir de 11 heures, après s’être entretenu en mairie avec Arnaud Robinet. Il ira au bureau de poste de la rue Pierre-Taittinger puis au bar-tabac « La chaise au plafond », qui ont fait l’objet de dégradations.

Il sera aussi à Saint-Quentin, dans l’Aisne, dans l’après-midi, où des émeutes ont également eu lieu, rapporte France Info.

10h42. La tante de Nahel appelle aussi au calme

« Nous savions que le meurtre de Nahel aurait un certain impact, mais pas autant. Je pense qu'il y a des manifestations de masse parce que tant de mères, comme ma sœur, en ont assez d'avoir peur tout le temps », a déclaré la tante du jeune Nahel, tué par un policier la semaine dernière. « J'espère que la mort de Nahel va déclencher une sorte de changement qui signifie que cela ne se reproduira plus. ». « Je n'ai pas toutes les réponses pour résoudre ce problème. Le racisme et la discrimination au sein de la police doivent cesser. Je sais que les policiers sont au bout du rouleau et déchargent leur frustration sur les jeunes », a-t-elle indiqué dans une interivew avec le média britannique, L’Indépendant. « Je demande que la violence cesse. Je ne veux pas que les gens se blessent. La famille est tout à fait contre la violence », a-t-elle ajouté.

10h38. La mort du pompier n’a pas de lien établi avec les émeutes

Un pompier de 24 ans est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) alors qu’il luttait contre un incendie de véhicules, a annoncé lundi Gérarld Darmanin sur le réseau social Twitter. Pour l’heure, il est cependant compliqué de faire le lien avec les émeutes des derniers jours : d’après Le Parisien, le jeune homme a été victime d’une crise cardiaque. Les sapeurs-pompiers de Paris précisent à France Bleu Paris qu’il n’y a à ce stade « aucun lien » entre la mort du pompier avec les violences urbaines.

9h34. Près de Lyon, un maire ciblé

Au sud de Lyon (Rhône), dans la petite ville de Charly, un dispositif destiné «sans ambiguïté» à provoquer un feu avait été retrouvé dimanche matin au domicile du maire, ont indiqué ses services.

9h15. Un genou cassé

« De fait, dans la précipitation, sous le tir des mortiers qui passent au-dessus de la maison, elle a le courage, la bravoure, de passer de l’autre côté du mur puis les enfants passent de l’autre côté dans la panique. Elle se précipite encore plus. Effectivement, elle va chuter de l’autre côté du mur, ce qui fait qu’elle s’est brisé le genou, donc elle a été opérée hier. L’opération s’est bien passée. De fait, ils sont de l’autre côté du mur, ça continue à canarder, il y a des cris partout, les voisins se réveillent, on entend hurler de tous les côtés. Vous imaginez le traumatisme que ça engendre », raconte encore le maire de L’Haÿ-les-Roses.

9h10. « J’avais presque trouvé ça excessif »

« Ma femme sort de la maison, avec ma fille de 5 ans et mon garçon de 7 ans. Elle les emmène dans la précipitation, elle-même est pieds nus. Ils courent dans le jardin : il faut imaginer la scène de noir total avec juste une lumière rouge immense qui est à l’avant de la maison puisque les agresseurs avaient des espèces de fusées de détresse. Mon fils m’a répété dix fois « c’était tout rouge papa, c’était tout rouge ». Ils arrivent au bout du jardin, ça fait plusieurs jours qu’on discutait de risques éventuels, c’est ce qui fait que la nuit précédente, ma femme et mes enfants n’avaient pas dormi à la maison. Ma femme avait eu l’idée de dire « si jamais il faut s’enfuir, on va mettre un escabeau au fond du jardin, le long du mur des voisins ». J’avais presque trouvé ça excessif, mais en fait, elle a eu raison ».

8h31. Mort d’un pompier

Un pompier de 24 ans est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) alors qu’il luttait contre un incendie de véhicules lors de la sixième nuit de violences urbaines qui agite le pays, a annoncé lundi Gérald Darmanin.

« Un jeune caporal-chef de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris est décédé malgré la prise en charge très rapide de ses équipiers », a tweeté le ministre de l’Intérieur, en précisant que les faits s’étaient déroulés dans « un parking souterrain ».

8h22. Plus de 150 interpellations

Quelque 157 personnes ont été interpellées dans la nuit de dimanche à lundi lors de la sixième soirée de violences après la mort de Nahel, tué mardi à Nanterre par un policier, selon un bilan rendu public lundi matin par le ministère de l’Intérieur.

Le ministère fait également état de trois blessés parmi les forces de l’ordre et a recensé 352 incendies sur la voie publique et 297 incendies de véhicules. Un poste de police et une caserne de gendarmerie ont été visés.

8h15. Appel à se rassembler devant les mairies

Les maires de France ont appelé population et élus à se rassembler lundi à midi devant toutes les mairies invoquant « une mobilisation civique » après la violente attaque contre le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) qui a suscité une vague d’indignation à travers le pays.

Toutes les mairies de France feront sonner leurs sirènes à 12 heures à l’occasion de ces rassemblements, a annoncé dimanche le président de l’Association des maires de France (AMF), David Lisnard.

Dans un communiqué appelant dimanche à « une mobilisation civique des citoyens pour un retour à l’ordre républicain », l’AMF souligne que « depuis mardi dernier, (les) communes sont partout en France le théâtre de troubles graves, qui ciblent avec une extrême violence les symboles républicains que sont les hôtels de ville, les écoles, les bibliothèques, les polices municipales ».

8h00. Un projet de loi sur la justice dans un contexte explosif

L’Assemblée nationale s’empare lundi du projet de loi de programmation de la Justice d’Éric Dupond-Moretti, une trajectoire de hausse des postes et du budget qui s’annonçait plutôt consensuelle, mais qui prend un tour polémique avec les émeutes urbaines et leur sanction.

Après un large soutien du Sénat le 13 juin, le garde des Sceaux entame dans l’après-midi ce débat au Palais Bourbon dans un contexte politique compliqué, avec les nuits d’émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel, tué par un policier lors d’un contrôle routier.

Les arrestations se sont multipliées et la justice « tape fort », assure le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, tandis que droite et extrême droite dénoncent un « laxisme » passé.

« Il faut qu’il y ait des incarcérations quasi systématiques », a réclamé dimanche le patron de LR Éric Ciotti qui demande d’ajouter 5.000 nouvelles places de prison supplémentaires au plan prévu, pour atteindre un parc pénitentiaire de 80.000 places en 2027. Sinon « je ne voterai pas cette loi », a-t-il averti.

M. Dupond-Moretti va défendre deux textes dans l’hémicycle jusqu’au 11 juillet : la programmation budgétaire 2023-2027 de son ministère et un volet « organique » sur le statut des magistrats.

7h45. Indignation après une tentative d’incendie chez un maire

La violente attaque à la voiture-bélier qui a visé le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) a provoqué dimanche 2 juillet une indignation unanime en France, alors que la grand-mère du jeune Nahel, dont la mort a suscité cinq nuits consécutives d’émeutes, a appelé au calme.

Le choc causé par l’agression visant l’élu de cette commune d’ordinaire tranquille de 30.000 habitants de la banlieue sud de Paris a fait passer au second plan la décrue des violences constatées dans la nuit de samedi à dimanche dans de nombreuses villes de France et qui semblait se confirmer dimanche en début de soirée.

À 23h30, les forces de l’ordre avaient procédé à 49 interpellations sur tout le territoire national, selon le ministère de l’Intérieur.

7h30. Élisabeth Borne reçoit les présidents de groupe parlementaire

« Le président a aussi demandé à la Première ministre Élisabeth Borne de recevoir les présidents de groupes politiques au Parlement » lundi 3 juillet 2023, a-t-on ajouté de même source.

7h15. Macron recevra lundi la présidente de l’Assemblée et celui du Sénat

En plus d’un rendez-vous avec les maires des communes touchées par les émeutes, Emmanuel Macron s’est fixé une rencontre avec les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, lundi 3 juillet 2023.

7h00. Macron recevra mardi « les plus de 220 maires des communes victimes d’exactions »

Le président de la République recevra dans la journée de mardi 4 juillet 2023 plus de 200 maires de France. La particularité de ses 220 maires, est d’être à la tête d’une commune victime de violences urbaines depuis la mort de Nahel.

6h25. Appels au calme entendus ?

Les appels au calme commenceraient-ils à porter ? Dimanche après-midi, la grand-mère de l’adolescent tué mardi dernier à Nanterre lors d’un contrôle routier après un refus d’obtempérer a lancé un message aux émeutiers. « Qu’ils ne cassent pas les vitrines, qu’ils ne cassent pas les écoles, pas les bus », a exhorté Nadia sur BFMTV. « Fatiguée », « dévastée », elle a demandé que le policier auteur du tir mortel paye pour son geste « comme tout le monde », en assurant avoir « confiance en la justice ».

Source: Courrier Picard