Camping sauvage, accès au sommet du puy de Dôme... Les forces de l’ordre seront partout pour sécuriser le Tour de France
Après plusieurs nuits de violences urbaines qui n’ont pas épargné Clermont-Ferrand, la question de la sécurisation du Tour de France peut se poser puisque la plus grande course cycliste au monde traversera le département et sa métropole à partir de dimanche 9 juillet. "Les forces de l’ordre sont éprouvées par ces événements, concède le préfet du Puy-de-Dôme, Philippe Chopin. Il n’y aura pas d’incidence, gendarmes et policiers sont droits dans leurs bottes."
Pas d’alcool dans les fan-zones
Il n’y aura pas beaucoup de vacanciers juillettistes dans leurs rangs, cette année. Près de 2.300 effectifs seront déployés aux abords du puy de Dôme et le long des trois étapes locales de cette édition 2023. "L’étape du 9 juillet est l’étape phare du Tour, la France va nous regarder", prévient le préfet qui s’attend "forcément à des difficultés".
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Elles seront protéiformes. Accueillir une telle compétition sur un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco charrie son lot de contraintes, de règles Natura 2000, mais aussi de protections à l’endroit des coureurs. Trois profils ont été ciblés afin d’apporter une réponse graduée aux troubles : "les familles, les petits malins et le risque terroriste", énumère Philippe Chopin.
Tous trouveront sur leur chemin plusieurs dizaines de policiers et CRS sur le tracé clermontois (principalement le 12 juillet) et près de 1.200 gendarmes sur l’ensemble de la compétition. "On jalonnera les axes, ce sera une grosse démonstration de nos services", promet la colonelle Maddy Scheurer, commandant du groupement de gendarmerie du Puy-de-Dôme.
Hélicoptère, drones, jumelles thermiques ?
À l’aide d’un hélicoptère, de drones, voire de jumelles thermiques, et du quadrillage d’un large périmètre, les gendarmes, appuyés par des militaires, veulent "s’assurer que la course (les quatre kilomètres de la montée du puy de Dôme) se déroule sans la présence du public", a insisté la colonelle Scheurer.
Sans en dévoiler davantage, elle a garanti que personne ne pourra accéder au sommet dans la nuit du 8 au 9 juillet, et encore moins dans la matinée. Le panoramique des Dômes s’arrêtera la veille de l’étape, à 17 heures, et seules 2.000 personnes VIP auront le privilège d’assister aux derniers mètres de la course au niveau de la barrière de péage. Les autres suivront les coureurs plus bas, depuis la fan-zones dans laquelle l’alcool sera interdit.
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Le bivouac interdit
Déception attendue pour les spectateurs et les campeurs, le panorama qu’offre le sommet de 1.465 mètres dans un large rayon ne sera pas visible aux aurores. Les camping-cars sont éconduits depuis lundi matin et les amateurs de nuitées sauvages seront invités à rebrousser chemin. "Pas de bivouac, je serai intransigeant", jure Lionel Chauvin. Le prix à payer pour que le Tour reste une fête.
Malik Kebour
Source: La Montagne
