Netflix et “Black Mirror” : relation toxique ou partenariat cynique ?
Dans la dernière saison de la série “Black Mirror”, diffusée sur Netflix, une savoureuse mise en abyme met en scène la plateforme et ses potentielles dérives. Que cache cette étrange symbiose ?
La plateforme Streamberry, dans la saison 6 de « Black Mirror », a un petit air de Netflix. Photo Nick Wall/Netflix
Par Anne-Laure Pineau Partage
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Douze ans après ses débuts tonitruants, la série Black Mirror continue de nous plonger dans la confusion mentale. Dans le premier épisode de la saison 6, une femme nommée Joan découvre sur la plateforme Streamberry (copie quasi conforme de Netflix) qu’un show intitulé Joan est horrible est consacré à sa vie… avec Salma Hayek dans le rôle-titre. Joan se rend compte que la fameuse plateforme lui a fait signer un droit de porter sa vie à l’écran, sans qu’elle ne s’en soit aperçue au moment de son abonnement. Un robot traite les données en direct et transforme sa réalité en fiction.
Dans le deuxième épisode, « Loch Henry », deux jeunes vidéastes se rendent dans un coin perdu d’Écosse et enquêtent sur un fait divers sordide ayant eu lieu quelques décennies auparavant. Leur documentaire, qui correspond à de nombreux best-sellers de Netflix, sera acheté et marketé par la plateforme Streamberry, et très différent de l’intention initiale… mais d’autant plus plébiscité par le public, avide de gore.
Source: Télérama.fr
