Mort de Nahel : un groupe de hackeurs divulgue les données personnelles d’un millier de magistrats

July 03, 2023
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Une plainte a été déposée lundi par le ministère de la Justice après la diffusion de données personnelles de plus d’un millier de magistrats et avocats, publiées en ligne par un groupe de hackeurs, a-t-on appris auprès du parquet de Paris, confirmant une information de Numerama.

Le piratage avait été revendiqué dimanche par un collectif de hackeurs appelé Kromsec, qui se présente comme proche de la mouvance Anonymous. Kromsec avait indiqué agir en réaction à la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine) la semaine dernière. « La suite des événements déterminera si nous rendrons ces données publiques ou non », avait indiqué sur son canal Telegram le collectif, précisant dans un premier temps que les données seraient mises en vente. « Le gouvernement français doit éradiquer le racisme dans sa police sinon le collectif Anonymous viendra en aide aux manifestants », avait-il également averti sur Twitter.

« Un fichier ancien »

Le collectif a donc mis ses menaces à exécution ce lundi, en rendant public un fichier contenant les données - noms, e-mails, numéros de téléphone, adresse et Iban - de 1120 magistrats et avocats français. Dans un message sur Telegram, les hackeurs laissent entendre qu’ils ont récupéré ce document en exploitant une faille de Drupal, un logiciel de gestion de contenu, utilisé par le ministère de la Justice.

Sollicité par Numérama, ce dernier précise qu’il s’agit d’« un fichier ancien », qui contient bien « des données personnelles d’employés », mais « n’appartient pas au ministère de la Justice ». La Chancellerie a déposé plainte lundi. L’enquête a été confiée à la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris, précise ce dernier au Parisien. « Contrairement à ce qui a pu être relayé sur certains réseaux sociaux, il n’y a aucun lien établi entre ces noms et la cagnotte au profit du policier mis en examen à Nanterre », ajoute le parquet.

Source: Le Parisien