Voitures et poubelles incendiées, tirs d’artifices sur des policiers... Des violences urbaines "inacceptables" en Haute-Loire
« Je n’ai pas fait de bilan jusqu’à maintenant, car je ne voulais pas qu’il y ait une sorte de concours entre les auteurs de ces événements », explique en préambule Éric Étienne, préfet de la Haute-Loire.
Un véhicule de la police nationale a été dégradé à Aurec-sur-Loire
À l’instar de nombreuses autres villes en France, la commune du Puy-en-Velay a donc été touchée par des violences urbaines, à compter de la nuit du 29 au 30 juin. Deux voitures et une poubelle ont été incendiées dans le quartier de Guitard. Au Val-Vert, un conteneur à poubelles a été brûlé. Une personne a été interpellée. À Aurec-sur-Loire, un feu de poubelle a également été observé.
Le lendemain (nuit du 30 juin au 1er juillet), une voiture et six poubelles ont été incendiées, ainsi que deux ballots de paille au Puy-en-Velay. À Aurec-sur-Loire, un véhicule de la police nationale a été dégradé et trois feux de poubelles comptabilisés. Enfin, dans la nuit du 1er au 2 juillet, une voiture a brûlé au Puy-en-Velay, une autre à Dunières. Et des poubelles ont été incendiées dans ces deux même localités, ainsi qu’à Saint-Maurice-de-Lignon.
Parmi les points « positifs » à tirer de ce bilan des services de l’État, aucun blessé n’a été comptabilisé, y compris du côté des forces de l’ordre. Pour rappel, un équipage de la Bac a été la cible de tirs d’artifices, dans la nuit du 29 au 30 juin au Puy. « Il n’y a pas eu de bâtiment public ou privé attaqué ou détruit », complète le préfet. Plusieurs plaintes ont été déposées par les propriétaires de véhicules brûlés, notamment au commissariat du Puy. Les enquêtes sont toujours en cours. Ces événements restent sans commune mesure avec ce qui a pu être observé dans les grandes métropoles.
Ils n’en demeurent pas moins « inacceptables » pour les maires concernés, notamment celui du Puy-en-Velay, Michel Chapuis :
J’insiste sur l’absurdité de ces dégradations. Je pense notamment à cette dame de 79 ans qui s’est fait brûler sa voiture : elle touche 900 euros de retraite et assure l’autonomie de l’un de ses enfants handicapé. Elle se trouve maintenant dans une situation très compliquée.
Après avoir rendu hommage aux personnels qui se sont trouvés en première ligne lors de ces événements, le préfet a tenu à souligner « le volontariat spontané des policiers nationaux et municipaux pour être présents lors de ces trois nuits, ce qui a permis d’apporter une réponse proportionnée aux événements ».
Vidéoprotection
Dans l’immédiat, la mairie du Puy et l’État ont mobilisé un certain nombre d’acteurs de terrain dans les quartiers pour ramener le calme et faire en sorte que les choses n’évoluent pas défavorablement. L’arrêté préfectoral, pour « garantir la sécurité et la tranquilité publiques », pris vendredi 30 juin et prolongé jusqu’à jeudi dernier, n’a pas été reconduit.
Il est également à noter que le plan de déploiement de la vidéoprotection prévoit encore l’installation de caméras au Puy, dans le quartier de Guitard notamment. Cette décision politique avait été prise bien avant les événements de la semaine dernière.
Cédric Dedieu
Source: L'Eveil de la Haute-Loire
