Policiers municipaux planqués ? Grégory Doucet ne "peut pas accepter que certains les dénigrent"
Ce vendredi après-midi, l'édile de Lyon avait convié la presse dans la cour de l'Hôtel de Ville pour revenir sur la polémique autour des policiers municipaux et de leur déploiement chaotique vendredi dernier pendant les émeutes et pillages de la Presqu'île.
Le visage sévère, entouré de deux chefs de service de la police municipale et de son adjoint à la Sécurité Mohamed Chihi, Grégory Doucet a pris la parole pendant près de cinq minutes. Puis a tourné les talons, refusant de répondre aux questions.
Durant son laïus, le maire a indiqué qu'il ne "laisserait pas critiquer la police municipale de la Ville de Lyon. Ils s'exposent, prennent des risques chaque jour. Leur professionnalisme est reconnu partout en France. Au nom du respect qu'on leur doit, je ne peux pas accepter que certains les dénigrent".
En ne donnant aucun chiffre, Grégory Doucet a livré des "éléments factuels" en expliquant avoir "doublé l'effectif habituel d'un vendredi soir".
Il a reconnu que beaucoup de ces policiers se trouvaient à l'Hôtel de Ville "pour sécuriser ce bâtiment, ils ont essuyé pendant plusieurs heures des tirs de mortiers. Personne n'était caché, ils ont protégé ce bien public". A noter qu'aucune vidéo de ces tirs nourris de mortiers sur la mairie centrale n'a été repérée sur les réseaux sociaux, ce qui ne veut bien sûr pas dire qu'ils n'ont jamais existé.
D'autres agents se trouvaient sur le pont Lafayette, "mobilisés pour éviter que les émeutiers traversent et puissent mettre en danger la vie de ceux qui se trouvaient sur les berges". En l'occurrence les participants au festival Entre Rhône et Saône.
"Boucliers à la main, casques, ils ont essuyé des tirs de mortiers" a poursuivi Grégory Doucet. "Ils ont été très largement mobilisés", concluait-il.
Polémique autour des policiers municipaux « planqués » pendant les émeutes : @Gregorydoucet n’accepte pas « que certains les dénigrent » et livre des « éléments factuels » pic.twitter.com/s8g7w50rAG — Lyon Mag (@lyonmag) July 7, 2023
L'écologiste n'a cité aucun nom parmi ceux qui dénigraient le dispositif choisi et le travail des policiers municipaux. Il y a évidemment Gérald Darmanin et Laurent Wauquiez. Mais pour rappel, la critique la plus forte venait de l'intérieur, du syndicat FO Police municipale Lyon qui expliquait que les agents avaient "honte" de ne pas être sortis pour aider la police nationale sur la Presqu'île. Et elle ne ciblait pas la PM, mais plutôt ceux qui leur donnaient les consignes...
Source: Lyon Mag