plusieurs marches de "deuil et colère" contre les violences policières organisées en France

July 08, 2023
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Des "marches citoyennes" empreintes de "deuil et colère" contre les violences policières sont annoncées samedi 8 juillet dans plusieurs villes. Une marche prévue à la mémoire d'Adama Traoré dans le Val-d'Oise, et qui a ensuite été délocalisée à Paris, a toutefois été interdite, dans un contexte de tensions après les nuits de révoltes qui ont suivi la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre. La justice a estimé que "bien que les violences aient diminué ces derniers jours, leur caractère extrêmement récent ne permet de présumer que tout risque de trouble à l'ordre public a disparu". Suivez notre direct.

Présence d'organisations classées à gauche. Près d'une centaine d'associations, syndicats et partis politiques classés à gauche, parmi lesquels LFI, EELV, CGT et Solidaires, ont appelé à ces "marches citoyennes", pour dénoncer des politiques "discriminatoires" contre les quartiers populaires. Ces organisations demandent également "une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d'intervention et de son armement".

Après la mort de Nahel, des milliers d'interpellations. Depuis le 27 juin, plus de 3 700 personnes ont été placées en garde à vue, dont quelque 1 160 mineurs, selon des chiffres de la Chancellerie, qui a fait état de près de 400 incarcérations. Beaucoup de peines de prison ferme ont été prononcées, y compris pour des prévenus au casier judiciaire vierge. Une sévérité qui pose question.

Enquête après des menaces de mort visant le policier. Le pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) enquête sur des menaces de morts, publiées notamment sur Twitter, visant le policier accusé du meurtre de Nahel et son avocat. Mis en examen pour homicide volontaire et écroué le 29 juin, le policier a été maintenu en détention jeudi.

L'ONU demande à la France d'interdire le profilage racial. Dans une déclaration, les experts demandent à Paris "d'élaborer des lignes directrices claires à l'intention des responsables de l'application de la loi, en particulier de la police, qui interdisent le profilage racial dans les opérations de police, les contrôles d'identité discriminatoires et tout autre comportement raciste".

Source: franceinfo