Vingt super livres de poche à emporter partout cet été

July 08, 2023
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Profiter de l’été pour lire jusqu’à la nuit tombée, d’accord. Mais pas avec des lectures sans intérêt. Pour des vacances réussies, voici de quoi puiser dans une belle pile de romans, essais, récits… que “Télérama” a adoré.

Illustration Ruben Tresserras / Getty Images

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“La promesse”, de Damon Galgut

Dans une Afrique du Sud bâtie sur la spoliation, une famille blanche est rongée par la culpabilité et les rancunes. Époustouflant roman de Damon Galgut, dans les pages duquel l’on suit, sur trois décennies, l’histoire de Manie, Anton, Astrid et Amor - et autour d’eux, une galaxie de personnages secondaires soigneusement incarnés.

s Éd. Points, 8,30 €

Lire la suite de la critique s “La Promesse”, de Damon Galgut : une épopée époustouflante, Booker Prize 2021

“Suzuran”, d’Aki Shimazaki

Nouvelle série de l’extraordinaire Aki Shimazaki, autrice Japonaise domiciliée au Québec depuis trente ans. La trajectoire d’une femme, dotée d’un don unique pour la poterie traditionelle, isolée et en prise avec le monde. Une écriture sèche et vibrante, des émotions contenues à ras bord mais bouillonnantes.

s Éd. Babel, 7,40 €

Découvrir la critique s Suzuran Aki Shimazaki

“Tristan et Iseut”, de Michel Zink

Tristan et Iseut, couple idéal ? Dans un essai palpitant, l’éminent médiéviste Michel Zink dépoussière le mythe des amants maudits, le suivant depuis la légende arthurienne jusqu’à Wagner et ses traducteurs du XXe siècle. Une saga aussi tragique que rocambolesque.

s Éd. Le Livre de poche, 7,70 €

Lire la suite de la critique s Tristan et Iseut dépoussiérés

“Première Personne du singulier”, d’Haruki Murakami

Un recueil de nouvelles par la star la plus taciturne et magnétique de la littérature japonaise. Le ton est désormais à la confidence : la mémoire, ses défaillances, ses supercheries, sa force de transmission, sa versatilité … Voilà ce qui intéresse Haruki Murakami dans ces textes inventifs et captivants.

r Éd. 10/18, 8 €

Découvrir la critique r Première Personne du singulier

“Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes”, de Lionel Shriver

La course à pied pour disséquer la rivalité dans le couple ? Lionel Shriver replonge à merveille dans l’un de ses thèmes préférés : les mille et une petites perversités de la vie conjugale. Un roman implacable, regard acéré et dialogues au cordeau.

r Éd. Pocket, 9,20 €

Découvrir la critique r Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes

“La Maison des hollandais”, d’Ann Patchett

Un frère et une sœur sont expulsés de leur maison par leur belle-mère… Ann Patchett fait le portrait d’une fratrie merveilleuse, avec une aînée protectrice, et son jeune frère en narrateur fragile et renfrogné. Une œuvre tragique et pourtant réparatrice.

r Éd. Babel, 10,40 €

Découvrir la critique r La Maison des Hollandais Ann Patchett

“Sauvagines”, de Gabrielle Filteau-Chiba

Agente de protection de la faune, Raphaëlle cherche l’isolement, loin des hommes, au cœur de la forêt. Mais la peur la rattrape. Une peur qui refuse de dire son nom, parce que la fierté tient parfois lieu de résilience, quand on a subi la violence. Un roman plein d’allant et d’autodérision.

r Éd. Folio, 9,20 €

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“Premier sang”, d’Amélie Nothomb

Plus qu’un père, c’est un pilier de vie qu’a perdu Amélie Nothomb en 2020. Dans ce bel hommage, singulier récit à la première personne dans lequel la parole est donnée à Patrick Nothomb, la romancière est au meilleur d’elle-même : cruelle, tendre, drôle.

r Éd. Le Livre de poche, 7,70 €

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“À l’extrême”, de Jon Krakauer

Un recueil des meilleurs articles de l’auteur d’Into the wild parus dans divers journaux américains. Considéré aujourd’hui comme l’un des maîtres de la non-fiction narrative, John Krakauer met en place ce qui sera sa marque de fabrique, entre journalisme gonzo à la Hunter Thompson et haute qualité littéraire - disons, à la Truman Capote.

r Éd. 10/18, 7,50 €

À lire aussi : Jon Krakauer, écrivain aventurier et enquêteur tout-terrain

“Klara et le soleil”, de Kazuo Ishiguro

Pour venir au secours d’un monde dévasté par la catastrophe écologique et par la pandémie, le récipiendaire du Prix Nobel de littérature 2017 publie un roman futuriste appliqué. L’humanité adolescente ne parvient plus à vivre sans les « AA », les Amis artificiels, des robots conçus pour épauler un être humain. Mais qui est robot, et qui est humain ?

r Éd. Folio, 9,70 €

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“Le Dernier secret”, de Solenn de Royer

Solenn de Royer, grande reporter au Monde, révèle l’histoire d’une relation amoureuse entre François Mitterrand, âgé de 72 ans, et une jeune fille de 20 ans. Une exploration subtile des chemins escarpés des sentiments, dans les méandres d’un pouvoir qui fascine encore.

r Éd. Le Livre de poche, 8,40 €

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“Sœurs”, de Daisy Johnson

Sheela et ses deux filles viennent d’arriver à Settle House, une maison sur la lande du Yorkshire. Auparavant il s’est passé quelque chose, un drame dont nous ne savons rien et qu’on découvrira à petits pas. Un roman enchanteur et inquiétant sur le deuil et la quête d’identité, sur les liens familiaux et le désir de liberté.

r Éd. Le Livre de poche, 7,90 €

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“Eau douce”, d’Akwaeke Emezi

Chez les Igbo, au Nigeria, la naissance ferme la porte qui nous sépare de l’autre monde. Mais pour Ada les portes sont restées entrouvertes et des esprits maléfiques se sont immiscés en elle. Un roman d’apprentissage hors norme dans lequel l’autrice pulvérise les « concepts inadaptés de masculin et de féminin » en même temps que notre fantasme d’unité.

r Éd. Folio, 8,70 €

Lire la critique complète r Eau douce Akwaeke Emezi

“La Félicité du loup”, de Paolo Cognetti

Fausto, ancien écrivain, a tout laissé derrière lui pour grimper dans les montagnes. Il y a trouvé refuge auprès de Babette, la patronne d’un restaurant, Silvia, la serveuse, Santorso, l’ermite et grand connaisseur des arbres… Une délicate autobiographie romanesque, écrite comme le souffle du vent, où il n’est pas question de fiction tendue, mais d’histoires de saisons.

r Éd. Le Livre de poche, 7,70 €

Découvrir la critique r La Félicité du loup Paolo Cognetti

“Rien ne t’appartient”, de Nathacha Appanah

Tara ne s’étonne plus de rien depuis la mort de son mari, son grand amour. Pas même de ce mystérieux jeune homme qui lui apparaît dans son appartement sale et laissé à l’abandon. L’autrice du Tropique de la violence retrouve les thèmes qui l’accompagnent depuis toujours : la dépossession, mais aussi le courage des femmes qui se relèvent, apprennent à mentir pour survivre et se réinventer.

r Éd. Folio, 7,50 €

“Féminismes et pop culture”, de Jennifer Padjemi

Dans les clips de pop ou de R’n’B, dans les soap cultes ou les séries, la journaliste culture Jennifer Padjemi traque les échos et la diffusion des luttes pour les droits des femmes et la diversité. Des analyses décapantes qui aident à réaliser comment le féminisme, en investissant la pop culture, a su se délivrer de son carcan universitaire.

r Éd. Points, 7,90 €

À lire aussi : Jennifer Padjemi, une féministe en séries

“Écris-moi vite et longuement”, de Françoise Sagan

De la fin de l’adolescence jusqu’au début des années 1960, Françoise et Véronique, alias « Plick et Plock », ont été intimes et se sont écrit lorsqu’elles étaient séparées. De ces lettres surgit une Sagan drôle et passionnée : « Ne te fais pas de souci pour l’avenir, chère Plock, c’est un mythe… ».

r Éd. Le Livre de poche, 7,40 €

Découvrir la critique r Écris-moi vite et longuement

“Au temps des requins et des sauveurs”, de Kawai Strong Washburn

Une famille miséreuse de l’archipel d’Hawaii est touchée par un miracle : le jeune Noa doit sa survie à l’incroyable élan d’affection d’un requin, qui l’a ramené aux humains entre ses crocs. Un premier roman exaltant, dans lequel Kawai Strong Washburn parvient à donner une apparence solaire à des vies qui sombrent.

r Éd. Folio, 9,20 €

Découvrir la critique r Au temps des requins et des sauveurs Kawai Strong Washburn

“Être à sa place”, de Claire Marin

Géographique, sociale, familiale, affective, la place, toujours éminemment politique, s’avère la grande affaire de notre temps et de ses multiples déplacements. Être à sa place… ou ne pas être ? Un essai dans lequel la philosophe Claire Marin s’adonne à un grand jeu de chaises musicales.

r Éd. Le Livre de poche, 8,40 €

Découvrir la critique r Être à sa place

“Le Syndrome du canal carpien”, de John Boyne

Une famille riche, follement anglaise et dysfonctionnelle s’abîme tout entière dans les réseaux sociaux. Une fiction pleine de rage et de finesse sur la duplicité humaine. Méchant et juste, drôle et cauchemardesque !

r Éd. Le Livre de poche, 9,90 €

Source: Télérama.fr