Émeutes à Montargis : un adolescent de 17 ans mis en examen pour l'incendie de la pharmacie
Interpellé jeudi 6 juillet à Montargis par la police judiciaire d'Orléans, un adolescent de 17 ans, suspecté d'avoir mis le feu à la pharmacie Mirabeau, a été mis en examen ce samedi 8 juillet du chef de destruction par incendie, annonce la procureure de la République d'Orléans, dans un communiqué.
Au cours de sa garde à vue, le mineur, identifié sur les images de vidéosurveillance de la ville par les enquêteurs, avait reconnu avoir versé un liquide inflammable et mis le feu à l'officine. La pharmacie s'était effondrée le lendemain de l'incendie et les deux immeubles attenants ont dû être détruits.
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Le jeune homme, qui demeure présumé innocent, a été incarcéré en attendant de comparaître, en début de semaine prochaine, devant le juge des libertés et de la détention. Celui-ci statuera sur un éventuel placement en détention provisoire, comme requis par le parquet d'Orléans.
Pas de "bande organisée"
À ce stade, le juge d'instruction orléanais, désormais saisi des investigations portant sur cet épisode de saccage et de pillage qui a frappé Montargis dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 juin, n'a pas retenu la circonstance aggravante de "bande organisée".
Le magistrat a par ailleurs estimé qu'il n'existait pas "d'indices graves ou concordants" pour mettre en examen l'adolescent du chef de tentative d'assassinat. Un crime passible de la cour d'assises.
Le mineur est pour l'heure placé sous le statut de témoin assisté, un statut intermédiaire entre celui de simple témoin et de mis en examen. L'incendie n'avait pas fait de blessés.
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Le parquet fait appel
Dans son communiqué, la procureure de la République d'Orléans indique interjeter appel des décisions rendues par le magistrat instructeur qui "ne sont pas conformes aux réquisitions".
"La chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Orléans sera amenée à statuer à nouveau sur l’existence d’indices graves et concordants caractérisant la circonstance aggravante de commission en bande organisée et le crime de tentative d’assassinat", écrit Emmanuelle Bochenek-Puren.
A. C.
Source: La République du Centre