Rapport de la Ligue des droits de l'homme sur Sainte-Soline : "Ils ont vu ce que moi j'ai vu : des armes de guerre déployées massivement", déclare l'écologiste Marine Tondelier
Marine Tondelier réagit sur franceinfo au rapport de la Ligue des droits de l'homme sur les événements de Sainte-Soline. Pour la secrétaire nationale d'EELV, "tout le monde a été ciblé" par les forces de l'ordre "y compris des élus et des blessés".
"Ils ont vu ce que moi j'ai vu également : des armes de guerre déployées massivement et utilisées indistinctement", rapporte ce lundi sur franceinfo Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV après la parution du rapport de la Ligue des droits de l'Homme sur le maintien de l’ordre pendant la manifestation à Sainte-Soline le 25 mars dernier à laquelle elle était présente
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Dans ce texte, la LDH pointe la responsabilité de l'Etat. Le compte-rendu de 150 pages s'appuie sur un travail de terrain de la vingtaine d'observateurs présents lors de la mobilisation, qui avait abouti à des heurts violents entre manifestations et forces de l'ordre. Le rapport souligne la "volonté délibérée de ne pas porter secours au plus vite" et un usage "disproportionné" des armes par les forces de l'ordre.
"Une version indépendante des faits qui se rapproche de la vérité"
"C'est un rapport qui confirme ce que j'avais vu et vécu sur place", poursuit Marine Tondelier qui estime que "ce rapport permet une chose très importante : une version indépendante des faits qui se rapproche de la vérité qui n'est pas là pour être manipulée politiquement par les uns ou par les autres, mais pour dire ce que des experts indépendants ont vu sur place".
Présente le 25 mars dernier à Sainte-Soline, elle affirme que "tout le monde a été ciblé y compris des élus et des blessés qu'on essayait de protéger sur place, bien à l'écart des heurts". Des faits "graves dans une démocratie", selon elle.
Questionnée sur les suites attendues après la parution de ce rapport, elle liste plusieurs points : "Il était question de commissions d'enquête" mais aussi d'"enquêtes en cours". Elle rappelle avoir été "auditionnée notamment par l'Inspection générale de la gendarmerie parce qu'il y a des blessés qui ont demandé des enquêtes internes". Il est donc "important" d'après elle "que les expertises se multiplient pour qu'un jour, on sache la vérité". Une vérité "qu'on doit aux blessés, mais aussi parce que je pense que le maintien de l'ordre - tel qu'il est organisé en France - doit évoluer".
Source: franceinfo
