ZFE, Crit’Air : ce qui va changer pour les Rennais après le recul du gouvernement
Soulagement pour de nombreux automobilistes. À Rennes, les restrictions de circulation liées à la mise en place d’une Zone à faibles émissions (ZFE) devraient être moins contraignantes que prévu. Moins de 3 % des véhicules seront concernés par les restrictions de circulation dans la métropole rennaise à l’horizon 2025. On vous explique.
Lors d’un comité ministériel consacré aux ZFE, ce lundi 10 juillet, le gouvernement a présenté les nouvelles données de la qualité de l’air pour 2022 dans les principales agglomérations françaises.
D’après les résultats obtenus, seules cinq agglomérations restent au-dessus des seuils réglementaires pour le dioxyde d’azote, un gaz nocif généré par le trafic routier. Il s’agit de Paris, Marseille, Lyon, Strasbourg et Rouen. Pour les autres agglomérations, le niveau de pollution se trouve en dessous du seuil de dangerosité.
Pour la métropole de Rennes, comme pour une vingtaine d’autres agglomérations, il n’est donc plus question de restreindre la circulation des véhicules ayant une vignette Crit’Air 4 et 5, comme c’était le cas il y a peu. La vignette Crit’Air évalue le niveau de pollution d’un véhicule : plus il est considéré comme polluant, plus son numéro Crit’Air est élevé.
Désormais, la seule obligation prévue par la loi est de restreindre, avant le 1er janvier 2025, la circulation des véhicules les plus anciens (non classés Crit’Air), soit ceux de plus 26 ans, immatriculés avant 1997. Selon le Service des données et études statistiques (SDES), ces véhicules ne concernent que 2,3 % du parc automobile dans la métropole rennaise, soit 5 624 véhicules au total.
Un dispositif confus
Contacté par la rédaction, Matthieu Theurier, vice-président chargé des transports, dénonce le recul du gouvernement : « Les changements permanents d’orientations et de règles autour des ZFE rendent incompréhensibles leur lecture par les citoyens et leur mise en œuvre par les territoires ».
Les cinq agglomérations, qui présentent des taux de pollution élevés, restent soumises aux restrictions du calendrier initial. Selon Santé Publique France, 40 000 décès sont attribués chaque année aux particules fines. En 2019, le gouvernement avait fait le choix de mettre en place des ZFE dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants afin de limiter la pollution de l’air. Depuis, ce dispositif fait débat, notamment autour du calendrier et des modalités de sa mise en application.
Source: Le Télégramme