A Clermont, les salariés d'une usine Michelin découvrent une caméra dans un détecteur de fumée, la direction s'excuse
Le 7 juillet, des salariés de l’usine Michelin de la Combaude, à Clermont-Ferrand, ont découvert dans une salle de pause de l’atelier, qu’une caméra avait été dissimulée dans un faux détecteur de fumée.
La CGT indique dans son communiqué "qu’aucune signalisation n’indiquait la présence de cette caméra aux salariés utilisateurs de cette salle. Et que ni les représentants du personnel, ni la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), n’avaient été informés".
"Pourquoi l’avoir ainsi cachée ?"
Lors d’une réunion extraordinaire qui a eu lieu le même jour avec des membres de la commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT), l’équipe de direction de la Combaude expliquait, d’après la GCT, "avoir installé cette caméra pour surveiller les distributeurs, mais qu’elle n’avait jamais été connectée".
"La direction prétend que cette caméra n’a jamais réellement été active", souligne la CGT qui s’interroge : "Pourquoi l’avoir ainsi cachée ? Et pourquoi ne pas avoir averti les salariés et les représentants du personnel ?"
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La CGT dénonce des "agissements illégaux". Et de poursuivre : "Les travailleurs de l’atelier sont révoltés par ces pratiques. Ils se demandent s’il n’y a pas d’autres caméras dissimulées."
Michelin tient "à présenter ses excuses aux salariés"
Selon Michelin, cette caméra a été installée en avril dernier à titre préventif, suite à des actes de vandalismes et dégradations qui se sont intensifiés sur les distributeurs automatiques disposés dans la salle de pause.
Face à ces faits récurrents, "les distributeurs ont été vidés de leur contenu et, en parallèle, il a été procédé à l’installation d’une caméra". Le manufacturier précise que la caméra n’a jamais fonctionné, comme les salariés présents vendredi ont pu le constater lors du démontage. "Cette caméra aurait d’ailleurs dû être déposée depuis plusieurs semaines", assure Michelin, qui "comprend l’émoi suscité auprès des salariés" et assure “qu’il n’y a pas d’autre caméra inconnue du personnel sur le site”.
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La direction reconnaît “qu’elle aurait dû informer les instances représentatives ainsi que le personnel et les salariés”. Michelin tient “à présenter ses excuses aux salariés”. Le groupe va mener une enquête interne et prendre les mesures appropriées.
Franck Charvais
Source: La Montagne
