Ses imagotag : Gotham City Research est-il en passe de perdre sa bataille boursière face à SES-imagotag?
(BFM Bourse) - Le spécialiste des étiquettes électroniques retrouve la confiance des marchés, les arguments formulés par Gotham City dans la deuxième partie de son rapport ont été jugés peu solides. Les observateurs estiment que l'affaire pourrait désormais s’essouffler, faute de troisième acte.
SES-imagotag se stabilise après avoir achevé la semaine sur une très bonne note. Le titre du spécialiste des étiquettes électroniques, évolue en légère hausse à 116,60 euros ce lundi, après avoir repris plus de 30% vendredi. Avec encore, certes, du chemin à accomplir pour retrouver les quelque 166 euros antérieurs à l'attaque de Gotham City Research, le 22 juin dernier.
Le marché semble néanmoins s'être rallié à la cause de SES-imagotag, dans la bataille l'opposant au fonds d'investissement spécialisé dans la vente à découvert, qui l'a accusé d'irrégularités comptables, ce que la société française a fermement démenti. Et au regard des derniers éléments publiés ces derniers jours, l'avantage a l'air d'aller désormais au spécialiste des étiquettes électroniques. Ce dernier a publié lundi matin une réponse complète et détaillée à la seconde partie de l'étude au vitriol du vendeur à découvert.
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Dans un document de 15 pages, le groupe français "rejette sans équivoque la deuxième partie de la publication inexacte et délibérément trompeuse de Gotham City", qui a "déployé des allégations trompeuses et non informées et des conclusions prédéterminées qui tentent de jeter le doute sur la gouvernance et les comptes de SES-imagotag".
Vendredi soir, après la clôture des marchés, SES-imagotag s'était déjà fendu d'une réponse à la nouvelle salve de critiques de Gotham City, et à la seconde partie de son rapport au vitriol qui selon l'intéressé, "ne contient rien de plus que la poursuite d’accusations fausses et délibérément trompeuses".
"Comme pour la première publication parue le 22 juin, SES-imagotag annonce que cette deuxième partie contient de nombreuses et grossières inexactitudes qui ont pour seule fin de manipuler et tirer profit d’une éventuelle baisse de l’action", poursuit la société.
En fin de semaine dernière, le vendeur à découvert avait pointé des irrégularités sur la gouvernance de SES-imagotag et avait mis en cause "l'indépendance des membres du conseil d'administration du groupe français.
Circulez, il n'y a plus rien à voir...
Mais le marché attendait probablement des attaques plus franches et concrètes, alors que ce second tome n'apporte pas d'éléments supplémentaires vraiment brutaux. A la Bourse de Paris, la flambée du titre témoignait du soulagement du marché après les dernières accusations de Gotham City, avec un titre qui a, donc, progressé de 31% à la clôture, vendredi soir.
" La réaction du titre s’explique par les craintes très fortes de n’avoir vu que la partie émergée de l’iceberg dans la partie 1 et que la partie 2 aurait pu être explosive", indique Invest Securities. Or, ce n'est pas le cas "avec principalement des petites choses révélées (conflits d’intérêts, incohérence, indépendance de certains membres du conseil d’administration, erreurs/incohérences dans son rapport annuel)" poursuit le bureau d'études qui avance que l'affaire pourrait dans ces conditions, "s’essouffler" alors que Gotham Research n’a pas annoncé de partie 3.
Pour sa part, Stifel ne voit dans ce rapport "rien de suffisamment convaincant" pour le faire changer d'avis. "En outre, comme prévu, l'incertitude disparaît et les investisseurs reviennent", ajoute le bureau d'études.
SES-imagotag a donné une suite judiciaire à cette affaire, au titre du préjudice subi. Le spécialiste des étiquettes électroniques a notifié l’Autorité des marchés financiers (AMF) des nombreux manquements commis par Gotham City et a déposé plainte auprès du Parquet National Financier, notamment pour diffusion d’informations fausses et trompeuses.
Sabrina Sadgui - ©2023 BFM Bourse
Source: BFM Bourse